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(BFM Bourse) – Le groupe vendéen relève ses objectifs de résultat opérationnel et de marge après une activité 2023 record. Pour l’année en cours, Beneteau s’attend toutefois à des déstockages chez les concessionnaires, dans un contexte de forte hausse des taux d’intérêt. Ce phénomène est appelé à se normaliser en 2025.
Beneteau est parvenu à déjouer les mauvais éléments macroéconomiques pour arriver sans encombre à quai avec des ventes annuelles au sommet. Cette performance supérieure à ses attentes est d’ailleurs plébiscitée en Bourse ce mardi. Le leader mondial des industries nautiques gagne 7,2% vers 13h40, signant la plus forte hausses du marché parisien, tout juste devant Michelin qui a ravi le marché après avoir dévoilé une génération de trésorerie 2023 qui a dépassé les attentes.
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Du côté de Beneteau, le marché apprécie aussi l’orientation de l’activité du groupe basé à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Sur l’exercice 2023, le groupe nautique a réalisé un chiffre d’affaires en hausse de 18% en données publiées pour atteindre un niveau « record » de 1,785 milliard d’euros. Beneteau dépasse légèrement les attentes du consensus Factset, celui-ci attendant en moyenne un chiffre d’affaires de 1,76 milliard d’euros.
En excluant la division habitat qui est en passe d’être cédée à Trigano, le chiffre d’affaires du groupe en données publiées s’élève donc à 1,465 milliard d’euros, en croissance de 17% à périmètre comparable.
Dans le détail, la division bateau – qui concentre l’essentiel des facturations de la société – a progressé de 18% en données publiées pour son chiffre d’affaires qui s’établit à 1,465 milliard d’euros. Pourtant, la fin d’année a été plus difficile pour Beneteau. Au quatrième trimestre, l’activité s’est contractée de 7,4% sur un an à 440,6 millions d’euros, mais la société signale avoir fait mieux que ses propres attentes sur la période.
Le groupe signale avoir essuyé une lourde baisse de 30% de l’activité moteur sur un an. Cette tendance est venue « confirmer le ralentissement de la demande sur les segments du dayboating, affectés par la hausse des taux d’intérêt ». À côté, Beneteau indique aussi avoir été pénalisé par un effet de base défavorable dans la mesure où, pour les plus grandes unités, « la deuxième partie 2022 avait été fortement majorée par un report de livraison du premier vers le second semestre ».
Quant à la division habitat, le chiffre d’affaires 2023 a progressé de 24% sur un an pour s’élever à 320 millions d’euros. « Il bénéficie de la dynamique favorable des marchés de l’hôtellerie de plein air, particulièrement sur le marché français. Cette croissance est également due à la poursuite de l’amélioration du mix produits, et intègre les effets de l’inflation », ajoute la direction.
Une rentabilité revue en hausse
Compte tenu des « niveaux remarquables » de chiffre d’affaires dégagés par ses deux divisions habitat et bateau « associés à l’efficacité opérationnelle et à une bonne gestion de l’inflation », Beneteau s’autorise à relever la mire pour un de ses indicateurs et ce à moins d’un mois de la publication intégrale des comptes annuels le mardi 19 mars prochain.
La société compte ainsi « sensiblement » dépasser sa dernière prévision de résultat opérationnel courant de 210 millions d’euros sur l’exercice 2023. Ce nouvel objectif s’entend avant l’application d’une norme comptable liée au processus de cession de l’activité habitat à Trigano.
Ainsi, les marges opérationnelles des deux métiers de Beneteau dépasseront les 12% projetés pour la division Bateau et les 11% annoncés pour la division habitat.
Déstockages au programme de 2024
Mais le contexte macroéconomique vient quelque peu brouiller la visibilité de Beneteau, notamment sur les volumes de commandes pour les petits bateaux. Lors des dernières publications, Beneteau avait indiqué qu’il s’attendait à un déstockage dans certains réseaux de distribution en 2024 , « dans un contexte de forte hausse des taux d’intérêt et avec un niveau de stocks chez les concessionnaires de retour au niveau pré-covid en volume ».
La société a apporté de plus amples précisions et a chiffré cet effet de déstockage. Il évalue entre 100 à 150 millions d’euros l’impact de ce phénomène sur ses comptes en 2024, avant une normalisation de ces fortes variations de stocks en 2025.
« Avec hausses de taux d’intérêt, le financement d’achat des bateaux est plus onéreux. Cela pénalise à la fois la demande finale, c’est-à-dire les clients, mais aussi les concessionnaires qui ont besoin de financer leurs stocks », indiquait en septembre Emmanuel Parot, responsable de la recherche actions chez Gilbert Dupont.
Malgré tout, Beneteau compte sur la poursuite de la montée en gamme de son offre produit, ainsi que sur un outil industriel plus flexible pour préserver sa rentabilité. Il estime que sa division bateau est en mesure de générer en 2024 une marge opérationnelle courante comprise entre 7% et 10%, conformément à son plan stratégique « Let’s go beyond » lancé en 2020.
Cette feuille de route consacre les ambitions du groupe de Saint-Gilles-Croix-de-Vie à horizon 2025, fondées « sur 10 marques de bateaux, une stratégie industrielle plus efficiente et de l’innovation au service de l’environnement ».
La société confirme aussi sa trajectoire de marge opérationnelle à deux chiffres en 2025.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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