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(BFM Bourse) – Le groupe de luxe a annoncé avoir réalisé un chiffre d’affaires de 3,36 milliards d’euros au troisième trimestre, traduisant une croissance de 17,5% en données comparables, nettement au-dessus de la prévision des analystes. L’Asie et les Amériques ont bien accéléré et l’action du groupe progresse nettement ce vendredi.
L’an passé, Hermès est parvenu à satisfaire les investisseurs à chaque publication, une performance suffisamment rare pour être soulignée, a fortiori dans le luxe où même LVMH a parfois été sanctionné.
C’est toujours le cas en ce début de 2024, alors qu’Hermès a dévoilé ce vendredi ses résultats annuels et son activité du quatrième trimestre 2023.
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Le groupe a fini l’année sur une bonne note, réalisant ainsi un sans-faute. Sur l’ensemble de la période allant d’octobre à fin décembre, la troisième plus forte capitalisation boursière de la place de Paris a dégagé des revenus de 3,37 milliards d’euros, en hausse de 12,5% en données publiées sur un an et de 17,5% hors effets de devises.
« Le groupe poursuit la tendance enregistrée au troisième trimestre grâce à une activité soutenue », a déclaré Axel Dumas, le gérant d’Hermès, dans un communiqué.
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Des ventes qui explosent en Asie et en Amérique
Selon un consensus cité par Bank of America, les analystes ne tablaient en moyenne que sur une progression de 14% au quatrième trimestre hors effets de changes. Cette progression de 17,5% marque par ailleurs une petite accélération par rapport au troisième trimestre, période où le groupe avait maintenu une progression impressionnante de ses ventes de 15,6% (en comparaison LVMH n’avait progressé « que » de 9% sur la même période).
Sans trop de surprise, le marché apprécie cette publication immaculée, l’action Hermès prenant 4,3% vers 9h10, ce qui constitue la plus forte progression du CAC 40.
Dans le détail, Hermès a enregistré une nette accélération dans l’ensemble de ses géographies, notamment dans la région « Asie-Pacifique hors Japon », où ses ventes ont progressé de 14,8% à taux constants, contre une hausse de de 10,2% sur les trois mois précédents. La zone « Amériques » a légèrement amélioré sa dynamique avec une progression de 21,6% en données comparables, contre 20,4% sur le trimestre précédent.
L’accélération de l’Europe (hors France) est remarquable, la croissance passant de 18% au troisième trimestre à 21% au quatrième. La France est la seule région à voir sa dynamique ralentir (15,5% contre 18,3%). Enfin le Japon n’en finit plus de nourrir la croissance des groupes du luxe. Hermès a vu ses ventes progresser de 26,2% à taux constants dans le pays, contre 24,1% au troisième trimestre.
Sur l’ensemble de 2023, Hermès a enregistré une progression de ses ventes de 20,6% à taux de changes constants pour des revenus de 13,43 milliards d’euros. La croissance a ainsi à peine faibli par rapport à celle de 2022 (+23,4% à taux de changes constants). Ce qui illustre combien la « normalisation » de la demande qui touche le secteur du luxe depuis plusieurs trimestres n’a que des effets limités pour le moment sur Hermès.
Dividende exceptionnel
La marge opérationnelle du groupe a nettement progressé, passant de 40,5% en 2022 à 42,1% en 2023. Le bénéfice net a atteint 4,31 milliards d’euros en hausse de près de 30% sur un an.
« Une nouvelle fois en 2023, Hermès a cultivé sa singularité et a réalisé des performances remarquables dans tous les métiers et toutes les zones géographiques, sur des bases élevées », a déclaré Axel Dumas.
Hermès a annoncé qu’il comptait verser un dividende de 15 euros par action avec, en plus, un dividende exceptionnel de 10 euros par titre.
Au sujet de ses perspectives, la société a, comme d’habitude, évité de donner des indications chiffrées. « À moyen terme, en dépit des incertitudes économiques, géopolitiques et monétaires dans le monde, le groupe confirme un objectif de progression du chiffre d’affaires à taux constants ambitieux », a réitéré une nouvelle fois Hermès.
« Le groupe aborde l’année 2024 avec confiance, fort de son modèle artisanal fortement intégré, de son réseau de distribution équilibré, de la créativité de ses collections et de la fidélité de sa clientèle », a par ailleurs déclaré le groupe.
Une politique de prix parfois « incomprise »
Lors d’une conférence avec des analystes, Axel Dumas a confirmé que les prix globaux d’Hermès augmenteraient de 8% à 9% en 2024. Le dirigeant a expliqué que ces hausses de tarifs n’étaient pas passées « en fonction de la désirabilité » ou de la capacité des clients à payer ses prix mais selon « le prix de revient » du groupe c’est-à-dire ses coûts. Ces coûts augmentent d’environ 6% et le solde des hausses des hausse prix d’Hermès sert à couvrir environ la moitié des effets de changes défavorables, a-t-il ajouté.
Axel Dumas a déclaré qu’il se sentait « parfois incompris » sur cette politique de prix qui peut l’amener à augmenter moins fort ses prix que les autres acteurs du luxe, et, au contraire, parfois plus fortement.
« Il n’y a pas de marketing de prix chez nous », a-t-il insisté. « Je crois que les clients le reconnaissent parfois un peu plus que les analystes », a-t-il poursuivi.
Le dirigeant a également déclaré être « très confiant sur le marché chinois à moyen terme-long terme ».
« Hermès est une véritable exception dans le secteur qui témoignera d’une meilleure résilience relative dans un environnement éventuellement moins vertueux », loue Sarah Thirion de TP ICAP Midcap.
« Hermès reste le best-in-class (le meilleur élève, NDLR) sectoriel offrant une croissance défensive par son caractère d’exception et d’intemporalité », apprécie encore la stratégiste actions.
« Dans l’ensemble, nous nous attendons à ce que les investisseurs réagissent positivement à la publication, Hermès étant l’un de nos valeurs préférées », abonde UBS dans une note publiée avant l’ouverture du marché.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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