DIRECT. Remaniement: Oudéa-Castéra « heureuse » pour Belloubet qui la remplace à l’Éducation

« Félicitations pour ta belle nomination. Je suis heureuse pour toi, pour vous et cette belle maison que tu connais tant », lance Amélie Oudéa-Castéra.

Déportée de l’Éducation nationale, elle reste ministre des Sports et des JO. 

Exfiltrée du ministère de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra fait son discours de départ sous le regard de sa successeure Nicolas-Belloubet.

« Félicitations pour ta belle nomination. Je suis heureuse pour toi, pour vous et cette belle maison que tu connais tant », a lancé celle qui reste ministre des Sports et des JO.

Le départ de l’une est applaudi, l’arrivée de l’autre suscite des espoirs. Les syndicats d’enseignants étaient unanimes ce jeudi 8 février après que la seconde partie du remaniement a été annoncée. Tous ont salué le départ d’Amélie Oudéa-Castéra comme ministre de l’Éducation nationale, intervenu à la suite de plusieurs semaines de crise.

Désormais, ils attendent de pied ferme sa remplaçante, Nicole Belloubet, d’autant que le parcours de l’ancienne rectrice et garde des Sceaux suscite la curiosité au regard de certaines prises de positions passées s’inscrivant à contre-courant de la politique du gouvernement.

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Que pense Manuel Bompard du remaniement? « Je suis inquiet pour le pays quand je vois cet attelage bringuebalant, dans lequel vous retrouvez des macronistes fanatisés et des mercenaires sans principes et sans convictions », répond le coordinateur de La France insoumise sur France Info.

Il rappelle que Nicole Belloubet, nouvelle ministre de l’Éducation, critiquait « les fariboles sur la restauration de l’autorité ou le port de la blouse », défendus aujourd’hui par le gouvernement Attal. Avant de tacler:

“Je ne comprends pas la cohérence politique de ces personnes qui sont capables de dire une chose et quelques mois ou années plus tard, de rejoindre un gouvernement pour faire l’inverse. »

Invité de BFMTV-RMC, Laurent Nuñez revient sur le maintien d’Amélie Oudéa-Castéra au gouvernement.

Si cette dernière a quitté le ministère de l’Éducation nationale, le fait qu’elle conserve celui des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques est « évidemment une bonne chose », selon le préfet de police de Paris.

« On travaille très bien avec Amélie Oudéa-Castéra », dit-il, saluant une forme de « continuité » à « six mois des Jeux » olympiques.

« On est toujours dans la majorité », souligne Patrick Mignola, vice-président du MoDem et ex-patron des députés du parti sous la précédente législature.

« Certaines questions avaient pu se poser », rappelle-t-il sur France 2, alors que François Bayrou a refusé d’entrer au gouvernement, « faute d’accord profond sur la politique à suivre ».

Néanmoins, lorsque le président du MoDem a réuni ses troupes parlementaires ce mercredi, « à aucun moment il n’a été question de sortir de la majorité », même s’il « a fait un certain nombre d’observations, des points de vigilance », assure Patrick Mignola.

Le nouveau gouvernement? « On a ajouté quelques bourreaux, mais la sentence reste la même », réagit l’eurodéputée insoumise Manon Aubry sur France Info ce matin.

Et de citer une « casse des services publics » ainsi qu' »une chasse aux pauvres ». « On va s’attaquer aux logements aussi », dit-elle, avant d’évoquer le nouveau ministre dédié à ce sujet, Guillaume Kasbarian, qui a « criminalisé les sans-abris », selon elle. Une référence à la loi « anti-squat » que ce dernier a porté en 2023 comme député Renaissance.

L’ancienne Garde des Sceaux Nicole Belloubet a été nommée ministre de l’Éducation nationale en remplacement d’Amélie Oudéa-Castéra qui reste ministre des Sports, selon la composition du gouvernement, qui compte désormais 35 membres, annoncée hier soir par l’Elysée.

Selon les informations à la presse transmise par le ministère de l’Éducation nationale, la passation de pouvoir aura lieu aujourd’hui à 10 heures.

« Supprimer le ministère de l’Éducation nationale? À l’évidence, il s’agit d’une provocation, mais une provocation source de réflexion! » En octobre 2016, Nicole Belloubet, nommée ce jeudi 8 février ministre de l’Éducation nationale, publiait un article, dans lequel cette ancienne rectrice des académies de Limoges et Toulouse, entre 1997 et 2005, livrait sa vision de l’école.

L’ex-garde des Sceaux des gouvernements Édouard Philippe estimait alors que « les inégalités que le système éducatif français ne sait pas corriger sont de plus en plus criantes », et que « les contempteurs de la situation actuelle sont obligés de se saisir de prétextes « ou de fuir le service public pour rejoindre l’entre-soi des classes homogènes dans l’enseignement privé ».

L’arrivée au ministère du Logement de Guillaume Kasbarian, porteur d’une loi anti-squats, a déclenché une vague d’indignation à gauche et d’inquiétude dans les milieux du logement social et des associations de solidarité.

L’élu d’Eure-et-Loir, nommé hier après un mois sans ministre spécifiquement chargé du Logement, a la lourde tâche d’affronter une crise historique, avec une production en berne, un allongement sans fin du nombre de ménages en attente d’un HLM, ou une saturation des structures d’hébergement d’urgence.

Invitée sur BFMTV après l’annonce du remplacement d’Amélie Oudéa-Castéra par Nicole Belloubet à l’Éducation nationale, Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du syndicat enseignant Snes-FSU, se rejouit de cette annonce.

« C’est une bonne chose qu’elle soit partie. Elle est maintenant hors-jeu de l’Éducation nationale », a-t-elle déclaré sur notre antenne.

Elle a ajouté: « Elle avait beaucoup abîmé l’éducation. Il n’était plus possible de travailler avec elle ». Avant de conclure: « On ne regrettera pas Amélie Oudéa-Castéra. »

Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue dans ce direct consacré aux suites du remaniement.

Après un mois d’attente et une crise ouverte par François Bayrou, Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont fini par nommer jeudi 8 février la deuxième moitié d’un gouvernement un peu moins resserré qu’espéré, avec l’entrée de Nicole Belloubet à l’Éducation nationale à la place d’Amélie Oudéa-Castéra.

Affaiblie par des semaines de polémiques pour avoir critiqué d’emblée l’école publique, « AOC » est ainsi rétrogradée mais reste ministre des Sports et des JO en cette année olympique. Saluant son « engagement total », Gabriel Attal a aussi admis « un trouble, un malaise » autour d’Amélie Oudéa-Castéra pour justifier ce mouvement.