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(BFM Bourse) – La biotech lilloise flambe à la Bourse de Paris après la publication de résultats positifs d’une étude clinique, menée en partenariat avec Ipsen pour sa molécule phare dans une maladie rare du foie.
Ipsen et Genfit annoncent une avancée majeure pour elafibranor, un traitement expérimental dans la cholangite biliaire primitive (CBP). Les deux partenaires ont indiqué vendredi matin des résultats positifs de l’essai de phase III (dernière étape avant une potentielle commercialisation) ELATIVE évaluant cette molécule chez des patients atteints de cette maladie rare du foie.
L’essai a atteint le critère d’évaluation principal, avec 51% des patients traités sous elafibranor avec une dose de 80 mg chez qui une amélioration de la cholestase en réponse au traitement a été observée, contre seulement 4% des patients testés sous placebo.
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Le critère d’évaluation secondaire, à savoir la normalisation du taux d’alcaline phosphatase (ALP) au bout d’un an, a également été atteint avec une amélioration statistiquement significative en faveur d’elafibranor, toujours par rapport au placebo. Aussi, Genfit indique qu’elafibranor a été bien toléré avec « un profil de sécurité cohérent » par rapport aux études précédentes.
A la Bourse de Paris, Genfit termine cette semaine en fanfare avec un titre qui flambe de 25% à 4,795 euros quand Ipsen gagne, pour sa part, 0,4% à 111 euros vers 11h10.
Rappelons que la cholangite biliaire primitive ou CBP (autrefois appelée cirrhose biliaire primitive) est une maladie auto-immune chronique, au cours de laquelle les canaux biliaires du foie sont progressivement détruits, entraînant des lésions hépatiques et pouvant aboutir à la cirrhose. Les symptômes courants de la CBP incluent un état de fatigue généralisé et un prurit (démangeaisons) qui peuvent être particulièrement invalidants.
En l’absence de traitement, la CBP peut entraîner une insuffisance hépatique ou, dans certains cas, la mort. C’est aussi l’une des principales causes de transplantation hépatique. Le seul traitement a longtemps été l’acide ursodésoxycholique (notamment Ursolvan, Delursan) mais ces dernières années de nouvelles options thérapeutiques apparaissent, dont le candidat-médicament de Genfit.
Un succès positif pour elafibranor
Conforté par ces résultats positifs dans la cholangite biliaire primitive, Ipsen a indiqué son l’intention de soumettre des demandes d’autorisation pour elafibranor à la suite d’échanges avec les autorités américaines (Food and Drug Administration) et européennes (Agence européenne des médicaments).
Pour Royal Bank of Canada (RBC), ce nouveau jalon est positif pour Genfit et Ipsen. « Le succès de l’étude ELATIVE est positif pour l’elafibranor et devrait ajouter un nouveau moteur de croissance au portefeuille d’Ipsen, compensant ainsi le vent contraire de la Somatuline », l’anticancéreux phare du groupe familial qui est désormais concurrencé par un générique en Europe et sur le marché nord-américain.
Le choix de se focaliser sur la médecine de spécialité à plus fort potentiel devrait commencer à porter ses fruits pour Ipsen. Fin 2020, le groupe familial avait signalé au marché son souhait de se délester de son pôle santé familiale – incluant le célèbre médicament Smecta – pour se focaliser sur les domaines thérapeutiques de l’oncologie (traitements du cancer), des maladies rares et des neurosciences.
A cet effet, le groupe pharmaceutique a acquis fin 2021 les droits d’élafibranor, la molécule phare Genfit, dans le cadre d’un partenariat global. Aussi, Ipsen a pris 8% du capital de Genfit et lui a versé 120 millions d’euros à la signature de cet accord. Le groupe nordiste est éligible à des paiements additionnels liés à l’atteinte d’étapes réglementaires et commerciales et liées aux ventes pouvant atteindre 360 millions d’euros (soit jusqu’à 480 millions d’euros au total).
Et en cas de succès de mise sur le marché, Genfit percevra en outre des redevances échelonnées avec « un pourcentage à deux chiffres pouvant aller jusqu’à 20% des ventes. Royal Bank of Canada prévoit ainsi un lancement en 2025 pour elafibranor, et table sur des « ventes atteignant près de 300 millions d’euros d’ici 2029 ».
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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