[ad_1]
Invité de la matinale de CNews, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a précisé les modalités d’application des premières mesures en faveur des agriculteurs tout en estimant que des sujets restaient à traiter.
Marc Fesneau en dit un peu plus sur l’application des premières mesures annoncées pour calmer la colère des agriculteurs. Concernant l’enveloppe de 150 millions d’euros à destination des éleveurs, notamment bovins, elle prendra la forme de chèque. « C’est une somme répartie sur allègements sociaux et fiscaux, a indiqué le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire sur le plateau de CNews. C’est une incitation à garder le troupeau car c’est un secteur qui souffre depuis des années, qui a besoin d’être conforté dans sa souveraineté. »
En ce qui concerne le remboursement partiel de la taxe sur le gazole non routier, le membre du gouvernement a confirmé que le guichet dédié était bel et bien ouvert depuis le 1er février. « C’est une avance de trésorerie, a-t-il expliqué. C’est 200 millions d’euros qui vont aller dans les exploitations. » Interrogé sur ces mesures qui semblent en contradiction avec la fin du « quoiqu’il en coûte », Marc Fesneau a souligné que des mesures conjoncturelles et structurelles étaient nécessaires:
« Ce n’est pas un mauvais investissement quand c’est sur du moyen-long terme. On a aussi fait en sorte d’avoir des mesures de court-terme. »
Porter Egalim au niveau européen
S’il estime que « le moment le plus visible de la crise est plutôt derrière nous », le ministre de l’Agriculture rappelle que les sujets qui ont émergé restent « devant nous ». « Il y a des sujets qu’on a traités immédiatement mais il faut produire d’autres simplifications, nous avons des débats européens, il y aura des textes législatifs, a-t-il lancé. Les agriculteurs ne nous ont pas donné un quitus pour l’éternité. Ils ont compris les premières mesures annoncées mais il y a d’autres sujets à traiter. »
Parmi ces sujets, la mise en place de contrôles dans le cadre du respect de la loi Egalim qui doit garantir un revenu juste pour les agriculteurs et que Marc Fesneau souhaite porter au niveau européen. Au sujet de l’étiquetage des produits, il espère qu’une réglementation européenne sera votée prochainement: « Au niveau européen, on a besoin de pouvoir donner de la transparence aux consommateurs qui feront leur choix en conscience. »
« On a besoin d’échanges mais ils doivent être loyaux »
Le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est également exprimé sur la deuxième partie de sa fonction. Il considère ainsi la souveraineté et sécurité alimentaire, aussi bien française qu’européenne, comme un « objectif de politique publique ». « Ne pas subir une érosion et de décider des endroits sur lesquels nous investissons, a-t-il martelé. Faire en sorte que nous ne soyions pas victime de stratégie de chantage alimentaire à l’extérieur de nos frontières. » A cet égard, il a évoqué la problématique ukrainienne. « On fixe des quotas et des limites à l’importation de produits ukrainiens – poulet, sucre, œuf et il y a un sujet sur les céréales – dans les prochaines semaines », a-t-il précisé.
Les agriculteurs nous disent qu’ils ne peuvent pas prendre en charge cet effort de guerre seuls. Il faut que les céréales sortent d’Ukraine, pas pour aller chez nous mais aller ailleurs. Nous ne pouvons pas entrer dans une logique de désorganisation du marché.
Enfin, Marc Fesneau a réaffirmé la position de la France vis-à-vis du traité de libre-échange avec le Mercosur: « Cet accord dans l’état n’est pas acceptable. A date, j’ai l’impression qu’il ne le sera pas mais nous verrons dans les prochaines semaines. » Selon le membre du gouvernement, l’agriculture française « a besoin d’échanges mais ils doivent être loyaux et sinon, il n’y a pas de traité de libre-échange. »
[ad_2]
Source link