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En 2023, 86% des acteurs interrogés dans une enquête « ont connu une baisse d’activité », dont 47% ont enregistré une baisse supérieure à 5%. Pour 2024, la proportion des acteurs qui s’attendent à une baisse prononcée de leur activité grimpe à 73%.
La crise du secteur des matériaux de construction va s’accentuer en 2024, conséquence logique du recul de l’immobilier, estiment les professionnels dans une enquête publiée par une association des industriels du secteur (AIMCC). En 2023, 86% des acteurs interrogés dans cette enquête « ont connu une baisse d’activité », dont 47% ont enregistré une baisse supérieure à 5%. Pour 2024, la proportion des acteurs qui s’attendent à une baisse prononcée de leur activité grimpe à 73%, selon cette enquête à laquelle près de trois quarts des organisations professionnelles du secteur ont répondu.
Parmi les principaux freins à l’activité dans les mois à venir, « les contraintes financières (difficultés de trésorerie, endettement) et la baisse de la demande sont très largement au centre des préoccupations des industriels », a indiqué l’Association française des industries des produits de construction (AIMCC) dans un communiqué. En conséquence, ils réclament aux pouvoirs publics un « soutien à l’activité des entreprises », avec une « politique de la relance (de l’immobilier) neuf et des rénovations d’ampleur ».
« L’absence de politique claire concernant le logement » des derniers gouvernements « a été un facteur aggravant de la crise qui s’annonce », a déploré Philippe Gruat, président de l’AIMCC, lors d’un point presse. Il a toutefois salué les annonces du Premier ministre Gabriel Attal, mardi lors de son discours de politique générale, notamment sur la « simplification des normes », tout en attendant de voir comment le gouvernement compte les appliquer.
Fort recours du secteur à l’intérim
Le chiffre d’affaires du secteur est resté en revanche relativement stable en 2023, un constat qui s’explique par la répercussion de l’inflation des coûts de production sur les prix de vente, selon l’AIMCC. Toutefois, cette répercussion n’est que partielle et il y a « une baisse de marge très claire dans l’industrie », souligne-t-elle.
Les perspectives sont un peu hétérogènes, selon le type d’acteur, une partie des entreprises du gros œuvre (filière du béton) anticipant une baisse supérieure à 15%, alors que le second œuvre (isolation, plâtre, fenêtres) prévoit des baisses n’allant « pas au-delà de 15% », précise l’AIMCC. Pour autant, la majorité (60%) des entreprises interrogées estiment que cette crise n’aura pas d’impact significatif sur leurs effectifs permanents, lesquels devraient « rester stables, voire progresser en 2024, malgré la conjoncture ». Cela s’explique par le fort recours du secteur à l’intérim, premier « levier » de baisse des effectifs cité par les entreprises pour s’ajuster.
Concernant la transition écologique du secteur et sa décarbonation, elle demeure une « priorité de long terme », selon M. Gruat, qui a toutefois prévenu que « lorsqu’une crise de ce niveau-là se profile, la première action, c’est aussi la survie de nos entreprises et la solidité de leurs bilans ». Enfin, s’agissant de l’objectif fixé par le gouvernement de 200.000 rénovations thermiques d’ampleur, il ne pourra être atteint que sous réserve de mesures complémentaires, notamment « un dispositif d’octroi des aides et d’accompagnement rapidement opérationnel et efficace » et un renforcement de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) « pour faire face à l’afflux de dossiers ».
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