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Début d’année incertain en Espagne. Plus de 230.000 emplois ont été détruits depuis la fin des fêtes de Noël et 60.000 personnes se sont inscrites au chômage en janvier. En dépit de ce décrochage, habituel en début d’année, le marché du travail continue d’afficher une dynamique globale positive : plus de 523.000 emplois ont été créés depuis un an.
Le coup de frein de janvier a été particulièrement intense dans le commerce, l’hôtellerie et les services auxiliaires. « Ces données ne sont pas inquiétantes en soi, elles sont dans la lignée des mois de janvier, toujours difficiles pour le marché du travail », note Valentin Bote, chez Randstad Research. Le plus préoccupant selon lui est le fait que « la bonne dynamique de l’économie et de la création d’emploi ne réduise pas le nombre de chômeurs ».
Talon d’Achille
Le chômage reste en effet le grand talon d’Achille de l’économie espagnole, avec un marché du travail qui continue de souffler le chaud et le froid. Le pays est en effet parmi les lanternes rouges en Europe, avec un taux chômage de 11,7 %, deux fois plus élevé que la moyenne de l’UE, mais il est aussi champion de la création d’emplois, avec 500.000 de cotisants à la Sécurité sociale de plus en un an.

Pour les experts du marché du travail, la question est de savoir si le trou d’air va marquer un point d’inflexion, alors que tout indique que l’économie espagnole se prépare à un ralentissement.
Année touristique record
Le pays a clos 2023 avec une croissance de 2,5 %, nettement supérieure à toutes les prévisions, y compris celles du gouvernement. Cet élan a sans conteste été porté par une année touristique record , avec 85 millions de visiteurs au total selon les chiffres définitifs de l’institut total des statistiques (INE).
L’Espagne est aussi portée par la consommation des ménages, qui est elle-même encouragée par la bonne marche du marché du travail et les politiques publiques pour amortir l’inflation et les effets de la crise énergétique.
Ralentissement de la croissance
La question est de savoir si cet élan va perdurer, alors que les prévisions anticipent un ralentissement de la croissance espagnole à 1,5 % cette année, dans un contexte géopolitique plus sombre et le ralentissement des pays européens qui sont les principaux destinataires des exportations ibériques .
Du côté du ministère du travail, le secrétaire d’Etat à l’emploi, Joaquin Perez Rey, met en avant l’efficacité des mécanismes mis en place pour éviter les soubresauts du marché du travail qui ont caractérisé l’Espagne depuis des décennies, à chaque retournement de conjoncture. Il cite notamment les effets de la réforme du travail pour favoriser les contrats stables et la mise en place de dispositifs alternatifs aux licenciements, ainsi que la hausse du SMIC et la meilleure protection des salariés les plus fragiles.
Mais ces aménagements n’ont pas résolu l’anomalie d’un taux de chômage structurel qui reste particulièrement élevé, et l’inefficacité des services publics de l’emploi en matière de placement des chômeurs.
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