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Des employés de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) sont soupçonnés d’avoir du sang sur les mains. Selon des informations fournies par le Shin Beth, le service de sécurité israélien chargé de la lutte contre le terrorisme, douze membres de cette agence onusienne auraient participé activement à l’infiltration de commandos du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre, qui a fait près de 1.200 morts tandis que 240 Israéliens et étrangers étaient pris en otage.
Le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a pris ses accusations très au sérieux, ouvert une enquête et suspendu plusieurs de ses collaborateurs. « Tous ceux qui sont impliqués dans des actes terroristes devront rendre des comptes, y compris dans le cadre d’une procédure criminelle », a-t-il assuré sans donner d’autres précisions sur le nombre de personnes impliquées et les actes dont elles sont soupçonnées.
Principal employeur en dehors du secteur public
Des véhicules appartenant à l’UNRWA ont été utilisés pour forcer la clôture électronique de sécurité israélienne autour de la bande de Gaza. Les responsables israéliens ont également affirmé depuis le début de la guerre que le Hamas a utilisé sans être inquiété, des écoles, des dispensaires, des centres de formation professionnelle contrôlés par l’agence onusienne pour cacher des armes ou lancer des attaques contre les soldats israéliens.
Ces soupçons de complicité avec le Hamas ont été jugés suffisamment crédibles pour que les Etats-Unis, le principal donateur avec 340 millions de dollars en 2022, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Italie, la Finlande notamment annoncent la suspension de leur contribution à l’UNRWA jusqu’à la fin de l’enquête interne menée par cette institution. Pour les Palestiniens, il s’agit d’un coup très dur.
L’agence est en effet de très loin le principal employeur en dehors du secteur public, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Avec un budget annuel d’un milliard de dollars, elle est active dans 59 camps de réfugiés disséminés en Syrie, au Liban, en Jordanie et dans la partie arabe de Jérusalem. Les 30.000 employés sont surtout actifs dans l’éducation, les soins médicaux, la distribution d’aide alimentaire. La guerre à Gaza a aggravé cette dépendance. « Plus de deux millions de Palestiniens sont plus que jamais tributaires de cette aide vitale », a souligné Philippe Lazzarini.
« Apologie du terrorisme »
Cette affaire tombe d’autant plus mal pour l’UNRWA que l’aide internationale avait tendance à se tasser ces dernières années. De plus, les soupçons de complicité avec le Hamas vont donner des arguments en or à Israël, qui mène depuis des années une campagne pour la dissolution d’une agence créée en 1949 uniquement pour Palestiniens, ce qui n’a été le cas pour aucun autre groupe de réfugiés. Yoav Gallant, le ministre israélien de la Défense a saisi l’occasion pour dénoncer vertement « le terrorisme qui sous des allures d’un travail humanitaire est une honte pour l’ONU et les principes que cette institution prétend défendre ».
Les responsables israéliens accusent notamment les livres de classe employés par les écoles de l’UNRWA de diffuser la « haine d’Israël » et de « faire l’apologie du terrorisme ».
L’UNRWA, qui récuse ces accusations, ne manque pas de rappeler le lourd tribut payé par ses employés durant la guerre actuelle dans la bande de Gaza. Mercredi, des tirs de chars israéliens vers un bâtiment abritant un centre de formation professionnelle de l’agence près de Khan Younes dans le sud de l’enclave ont fait 13 morts et une cinquantaine de blessés.
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