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Publié le 1 juil. 2023 à 8:27
Ce n’est pas la fin du mariage gay aux Etats-Unis, mais un accroc qui irrite et qui divise. Vendredi, entre deux décisions radicales concernant l’enseignement supérieur , la Cour suprême a donné raison à une prestataire de services qui refusait de servir des couples gays en invoquant ses convictions chrétiennes.
Lorie Smith, une chrétienne évangélique, conceptrice de sites Web, a porté plainte car elle craignait que la loi Anti-discrimination du Colorado ne l’oblige à créer des sites Web célébrant le mariage gay, qu’elle rejette pour des motifs religieux. Elle a dit être d’accord pour avoir des clients homosexuels, mais pas pour donner de la visibilité à ce qui « contredit la vérité biblique ».
Ce droit à discriminer découle selon la Cour du Premier amendement, qui garantit la liberté d’expression. « Bien sûr, se conformer à l’engagement constitutionnel envers la liberté d’expression signifie que chacun d’entre nous va être confronté à des idées qu’il considère comme « repoussantes », « erronées, ou même offensantes ». Mais la réponse de notre Nation est la tolérance et non la coercition », écrit le juge Neil Gorsuch , en citant les contre-arguments des trois juges progressistes.
Etendre le Civil Rights Act de 1964
Cette décision tombe en plein « mois des fiertés » aux Etats-Unis, une période pendant laquelle les boutiques se parent aux couleurs de l’arc-en-ciel et les défenseurs des droits LGBT défilent dans les grandes villes.
« La décision de la cour concerne uniquement les designs expressifs et originaux, mais je suis profondément inquiet du risque qu’elle ouvre la voie à plus de discrimination contre les Américains LGBTQI + », a déclaré le président Joe Biden dans un communiqué.
Il a profité de l’occasion pour appeler le Congrès à voter son projet de loi Egalité. Ce texte amendant le Civil Rights Act de 1964 vise à sécuriser au niveau fédéral les droits civiques des minorités sexuelles et de genre, mais aussi à étendre l’interdiction de discrimination des noirs et des latinos dans les théâtres, les transports, les commerces.
La Cour suprême a jugé en 2015 que les Etats devaient reconnaître le mariage gay, au nom du 14e amendement. Pour empêcher qu’elle ne revienne sur cette jurisprudence, comme elle l’a fait avec le droit à l’avortement, le président Biden a fait adopter par le Congrès une loi de Respect du mariage gay en décembre 2022.
Deux tiers des Américains jugent l’homosexualité acceptable
Si la société américaine a fait bien du chemin depuis vingt ans, les divisions idéologiques croissantes et la montée du populisme électrisent le débat. Ainsi, le candidat à la présidentielle Ron DeSantis ne perd pas une occasion de montrer qu’il défend « la norme », contre les athlètes transgenres, les livres pour enfants trop explicites, etc.
Des parlementaires républicains ont proposé de bannir les drapeaux arc-en-ciel des bâtiments publics. La bière Bud Light est boycottée après avoir monté une opération de promotion à l’aide d’une influenceuse transsexuelle.
Un sondage Gallup de juin montre que seulement 64 % des Américains jugent « moralement acceptables » les relations entre personnes du même sexe, un score en baisse de sept points sur un an. L’acceptation est grosso modo retombée à son niveau de 2015, l’année où la Cour suprême s’est prononcée pour le mariage gay. Mais en 2002, elle n’était que de 38 %.
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