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La bataille à laquelle se livrent depuis des mois Veolia et Suez pour l’obtention du colossal marché du Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif) s’est achevée ce jeudi sans coup de tonnerre final : Veolia a été confirmé comme le prestataire du plus gros syndicat de communes pour l’eau potable d’Europe, soit quelque 4 millions d’habitants servis, au détriment de son rival Suez.
L’analyse des offres, présentée par l’expert technique mandaté par le Sedif, ressort globalement à l’avantage de Veolia, en particulier sur le plan économique. En conséquence, le président du Sedif – depuis 1983 -, André Santini, a proposé aux membres du syndicat d’entériner ce résultat. Le vote a été limpide avec seulement trois voix contre.
L’enjeu était de taille : un contrat d’une durée de douze ans, à compter du 1er janvier 2025, et d’un montant global de 4,3 milliards d’euros.
Bug informatique
Pour mémoire, l’ex-Générale des eaux opère pour le compte du Sedif depuis sa création en 1923 (à l’époque, l’entreprise travaillait déjà pour les collectivités à l’origine du syndicat), non sans avoir été mis en concurrence au fil du temps.
Dans le cas présent, le choix du Sedif s’est fait sur la base des offres engageantes « améliorées », déposées en novembre 2022, en raison d’un bug informatique survenu début avril 2023 et pouvant entacher la régularité de l’appel d’offres. Divers documents ont alors été malencontreusement transmis à Veolia…
Après un gel de six mois, le Sedif l’a relancé sur la base des offres disponibles avant le bug, s’appuyant sur une jurisprudence du Conseil d’Etat.
Suez, qui a contesté la procédure auprès du tribunal administratif de Paris a été débouté , et s’est pourvu en cassation auprès du Conseil d’Etat. Une audience est prévue ce lundi.
A ce titre, le président Santini a informé les membres du Sedif que la signature du contrat ne pourra intervenir qu’après avis du Conseil. Et la bataille semble d’autant moins terminée sur le plan juridique que Suez envisagerait, dit-on, d’attaquer aussi au pénal.
Projet d’ampleur
Sur le plan technique, l’appel d’offres s’accompagne d’un projet d’ampleur « d’amélioration et de sécurisation de la qualité de l’eau » avec la mise en place d’un traitement par filtration membranaire de l’eau, pour un montant total de 870 millions d’euros. Celui-ci vise à obtenir « une eau de la meilleure qualité possible », en réduisant la présence de micropolluants, et en supprimant le chlore et le calcaire.
Cette technologie dite osmose inverse basse pression (OIBP), initialement utilisée pour dessaler l’eau de mer, sera déployée dans les trois usines principales de production d’eau potable du Sedif, situées à Choisy-le-Roi, Neuilly-sur-Marne, et Méry-sur-Oise.
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