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Les contours du futur congé de naissance se précisent par petites touches. Alors qu’ Emmanuel Macron a donné la semaine dernière un coup d’accélérateur à ce projet, déjà à l’étude, l’Elysée a apporté lundi quelques indications supplémentaires sur la forme qu’il devrait prendre.
L’idée est de créer un congé plus court et mieux rémunéré que l’actuel, indemnisé autour de 430 euros et pouvant durer trois ans. Prévu pour être lancé « courant » 2025, après avoir été inscrit dans le prochain budget de la Sécurité sociale, il devrait permettre d’être « auprès de son enfant pendant six mois » avait lancé le président de la République devant la presse mardi dernier.
Lundi, l’Elysée évoque plus précisément un congé qui viendra « en complément » des congés paternité et maternité et permettra aux parents d’être libérés des contraintes professionnelles « jusqu’aux six mois de son enfant ».
Un complément de revenu de l’employeur
L’ambition affichée est « plutôt » de permettre aux deux parents d’être en congé ensemble pendant cette période, même si le congé devrait pouvoir être pris successivement par l’un puis l’autre. Nombre de questions doivent encore être ajustées avec les partenaires sociaux et l’Union nationale des associations familiales (Unaf).
Afin que les parents qui lèvent le pied pour pouponner ne soient pas confrontés à une chute de revenus trop importante, le projet est bien de « sortir de la logique d’une prestation sociale » pour rémunérer le parent en fonction de son salaire, comme pour le congé maternité ou paternité. La Sécurité sociale pourrait indemniser le père ou la mère à hauteur de 1.800 euros maximum. Toutefois, la rémunération pourrait être « complétée par les employeurs ». Ce complément serait « éventuel ».
Remplacer le congé existant
Le nouveau congé a bien vocation à remplacer le congé actuel qui « dysfonctionne », car il a vu le nombre de ses bénéficiaires chuter et est par ailleurs pris quasiment exclusivement par des mères. L’Elysée se garde cependant d’affirmer que le congé parental prendra fin le jour où sera mis en place le nouveau congé de naissance. Les « modalités de transition » entre les systèmes ne sont pas encore tranchées.
Le sujet sera surveillé de près par les syndicats et l’Unaf qui déplorent que les parents peinent souvent à faire garder leur très jeune enfant, faute de places en crèches ou en raison du coût des assistantes maternelles. Les intéressés ont jusqu’à l’adoption du prochain budget de la Sécurité sociale à l’automne pour faire entendre leur voix, auprès de la ministre en charge du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, qui portera le dossier jusque-là défendu par Aurore Bergé.
La réforme sera également scrutée de près par Bercy qui promet d’être très vigilant sur son coût à l’heure où les comptes de la Sécurité sociale sont déjà dans le rouge et promis à de nouveaux dérapages.
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