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Selon une étude du cabinet Asterès qui s’appuie sur les précédentes éditions de l’événement, l’impact des macro-économique des Jeux olympiques sera au mieux « faible ».
Que vont vraiment rapporter les Jeux olympiques à la France? Telle est la question que se posent un certain nombre de Français alors que le comité d’organisation (COJO) et le gouvernement sont désormais engagés dans un sprint final pour être prêt le jour J.
Cette phase ultime de préparation se traduit par de multiples annonces et précisions sur la manière dont s’organiseront les déplacements, les journées de travail, en bref la vie quotidienne des Français qui resteront dans les villes accueillant des épreuves.
A cet égard, les deux quinzaines des Jeux olympiques et paralympiques apparaissent pour beaucoup comme des périodes singulières durant lesquels ils devront consentir à des changements provisoires dans leur train de vie. Mais avec quelles contreparties?
Depuis l’attribution officielle des Jeux olympiques et paralympiques à la France en septembre 2017, les représentants du COJO et autres membres du gouvernement ont régulièrement justifié l’accueil de cet événement mondial par ses retombées, notamment sur le plan économique. Et pour cause, l’aspect financier et les risques de dérapage budgétaire ont constitué l’une des principales inquiétudes soulevées par les opposants au projet. Si le budget devrait être globalement contenu avec des surcoûts relativement modestes, les retombées sur l’économie française devraient être elle aussi très limitées en réalité.
Une valeur ajoutée égale à seulement 0,4% du PIB français
D’après la dernière étude du cabinet Asterès, les Jeux olympiques de Paris devraient générer 116.000 emplois et 9,8 milliards d’euros de valeur ajoutée liés aux dépenses pour l’organisation, le budget total s’élèvant pour l’instant à 8,8 milliards d’euros. Appréhendés de manière brute, ces chiffres peuvent paraître considérables mais cette estimation de la valeur ajoutée ne représente que 0,4% du PIB français. Surtout, Asterès souligne que « ces dépenses ne sont pas concentrées uniquement sur 2024, puisque certaines dépenses d’infrastructures sont réalisées avant l’évènement et puisque certains effets d’entraînement se répercuteront après 2024. »
« Sur les quelques années avant et après l’évènement, l’impact économique des dépenses pour l’organisation des Jeux Olympiques est inférieur à 0,1 % du PIB par an. »
Selon le cabinet, la typologie d’effets économiques des Jeux olympiques est difficile à chiffrer. En ce qui concerne le tourisme, l’effet est globalement positif mais « certains touristes peuvent ne pas venir dans la ville organisatrice justement à cause de l’évènement, de crainte de payer plus cher les services (hôtels, restaurants) ou de voir les transports saturés. »
L’image et l’attractivité restent une notion subjective et qui est d’autant plus à difficile à jauger a priori car très dépendante de la réussite de l’organisation de l’événement.
Enfin, Asterès rappelle que les JO peuvent perturber le fonctionnement de certaines entreprises de par l’afflux du public ou les contraintes sécuritaires: « Dans le cas des Jeux de Paris, le télétravail sera par exemple encouragé pour éviter l’engorgement des transports et les déplacements seront impactés dans les quartiers où se dérouleront les épreuves. »
Des croissances déjà fortes ou des récessions persistantes chez les précédents pays hôtes
A l’instar de la Banque de France et de l’Insee qui s’étaient interrogés à l’automne sur la surestimation de l’impact des JO sur l’activité économique, Asterès prend exemple des précédentes Olympiades et le constat semble sans appel: l’organisation de l’événement n’a pas eu d’influence notable sur la croissance des pays hôtes. Au moment d’accueillir les Jeux en 1988, la Corée du Sud bénéficiait d’une croissance forte depuis déjà plusieurs années grâce à son secteur industriel tout comme la Chine qui a bien résisté à la crise des subprimes sans compter sur l’événement. Si elles étaient bien moins fortes en marge des Olympiades d’Atlanta en 1996 et d’Athènes en 2004, les croissances américaines et grecques étaient soutenues sur presque toute leur décennie respective.
Les JO de Barcelone ont été organisés alors que la croissance espagnole était quasi-nulle et n’ont pas empêché le pays de souffrir de la crise du système monétaire européen. Idem pour l’exemple des Olympiades de Sydney qui n’ont pas permis à l’Australie d’échapper aux répercussions de l’éclatement de la « bulle Internet » ou encore les Jeux de Rio qui sont survenus en pleine contraction du PIB brésilien à cause de la chute du cours des matières premières. Outre-Manche où se situe l’exemple contemporain le plus comparable à Paris 2024, l’économie britannique a poursuivi son retour à une croissance modeste et durable indépendamment des JO de Londres en 2012.
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