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Dans un communiqué, Sadiq Khan appelle à rompre avec le Brexit et se rapprocher à nouveau de l’Union européenne via de nouveaux accords sous peine de voir l’économie britannique sombrer petit à petit.
Le maire de Londres Sadiq Khan a appelé jeudi le Royaume-Uni à resserrer ses liens avec l’Union européenne, accusant le Brexit d’avoir coûté des dizaines de milliards de livres sterling à l’économie britannique.
Dans un communiqué, l’édile travailliste souligne le besoin de nouer « une relation plus étroite avec l’UE », soutenant qu’un nouvel accord « dynamiserait notre économie et contribuerait à élever le niveau de vie des Britanniques ».
Cette prise de position tranche avec la réticence des principaux partis politiques, y compris le sien, à évoquer les répercussions du référendum de 2016, à quelques mois d’élections législatives pour lesquelles les travaillistes sont donnés largement en tête.
« Nous devons être honnêtes, le Brexit n’est pas une préoccupation périphérique que nous pouvons laisser au passé. C’est un facteur-clé de la crise du coût de la vie » provoquée par l’inflation, insiste Sadiq Khan, candidat à un troisième mandat aux municipales de mai, dans ce communiqué qui relaie des extraits d’un discours prévu jeudi soir.
300 milliards de livres perdus d’ici à 2035?
Selon une étude commandée à Cambridge Econometrics par la mairie de Londres (consultable ici), le Brexit a déjà coûté 140 milliards de livres (162 milliards d’euros) à l’économie britannique, dont 30 milliards de livres (35 milliards d’euros) pour la capitale.
Cambridge Econometrics estime également que le Brexit a causé une perte de deux millions d’emplois dans le pays dont 300.000 dans la capitale.
« Le Britannique moyen a perdu près de 2.000 livres en 2023, tandis que le Londonien moyen près de 3.400 livres l’année dernière à cause du Brexit », révèle le rapport.
Cette étude estime en outre que les dégâts économiques devraient s’aggraver dans les années à venir. Les pertes pour l’économie s’élèveront à 300 milliards de livres sterling (350 milliards d’euros) d’ici à 2035 si rien n’est fait, dont 60 milliards de livres pour Londres.
Querelle de chiffres
Un porte-parole du Premier ministre conservateur Rishi Sunak a rétorqué que l’activité économique britannique avait « connu une croissance plus rapide » que celle de l’Italie et de l’Allemagne depuis 2016.
Le gouvernement vante également les opportunités offertes par la sortie de l’Union européenne, notamment les accords de libre-échange signés avec des pays comme l’Australie ou son adhésion au partenariat commercial transpacifique.
En avril, l’organisme de prévision budgétaire OBR (Office for budget responsability) a cependant estimé que l’accord commercial conclu avec l’UE ferait baisser sur le long terme la productivité de 4% par rapport à l’époque où le Royaume-Uni faisait partie de l’UE.
« Je suis d’accord avec le secrétaire aux Affaires étrangères du shadow cabinet, qui a déclaré que nous devions construire une relation plus étroite avec l’UE, martèle Sadiq Khan. Parce qu’un nouveau règlement, non seulement dynamiserait notre économie et contribuerait à élever le niveau de vie. »
Selon un sondage réalisé en décembre par l’institut Opinium pour le journal dominical Observer, seuls 22% des Britanniques pensent que le Brexit a eu un effet positif sur le pays en général, une proportion qui tombe à 12% concernant spécifiquement l’économie.
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