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(BFM Bourse) – Le groupe de BTP et de concessions a relevé sa prévision de génération de trésorerie pour l’année écoulée, qui marquera un nouveau record, supérieur au montant de 5,4 milliards d’euros de 2022.
Juste avant la « quiet period » – période pendant laquelle un groupe coté ne commente pas sa situation financière et opérationnelle en amont de la publication de résultats financiers – Vinci prévient le marché que ses performances ont surpassé ses propres prévisions.
Dans un communiqué publié après la clôture du marché, le spécialiste de la construction, des concessions autoroutières, aéroportuaires et énergétiques a annoncé avoir relevé sa prévision de génération de flux de trésorerie libre au titre de l’année écoulée.
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Le pensionnaire du CAC 40 comptait auparavant dégager un cash-flow libre d’au moins 4,5 milliards. Ce sera in fine beaucoup plus: Vinci a expliqué que son précédent record de 2022, soit 5,4 milliards d’euros, serait dépassé en 2023, sans préciser le montant exact.
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Le consensus aux oubliettes
Le groupe fera également mieux que le consensus des analystes, qui s’établissait jusqu’à présent à 4,75 milliards d’euros, selon UBS, qui attendait lui-même un chiffre de 4,95 milliards d’euros.
« Cette situation particulièrement remarquable résulterait notamment d’un niveau d’encaissement clients en fin d’année supérieur aux attentes et du décalage dans le temps de certains investissements », explique Vinci dans un communiqué.
Indicateur de performance qui n’est pas inclus dans le compte de résultat mais dans un tableau séparé, le flux de de trésorerie libre permet de savoir si un groupe a brûlé ou emmagasiné du cash sur un exercice donné. Il est particulièrement surveillé pour les entreprises industrielles (comme Airbus) ou celles qui ont un niveau d’endettement d’élevé, car un flux dans le vert signifie que l’entreprise se désendette.
Vinci bénéficie certes d’un bilan solide, avec une dette nette qui représentait moins de 2 fois l’Ebitda (résultat brut d’exploitation) à fin décembre 2022, un niveau jugé sain par le marché. Mais un flux de trésorerie plus important donne plus de latitude à une société pour investir ou mener des opérations de croissance externe (des rachats d’entreprises).
A la Bourse de Paris, le marché apprécie cette annonce, le titre Vinci progressant de 2,1% vers 15h30, surperformant le CAC 40 au même moment (+0,9%).
Résultats annuels le 7 février
Ce n’est pas la première fois que Vinci connaît une fin d’année en trombe. Déjà en 2022, le record de 5,4 milliards d’euros de cash-flow libre avait été atteint grâce à des encaissements élevés en fin d’exercice. En 2020, le groupe avait publié un flux de trésorerie libre de 4 milliards, soit deux fois les 2 milliards d’euros attendus à l’époque par les analystes, ce en dégageant près de 2 milliards d’euros de cash sur le seul mois de décembre.
Le PDG du groupe, Xavier Huillard, avait alors expliqué que cette performance s’expliquait par un « effet Covid-19 », des sociétés publiques étant incitées à payer au plus vite leurs fournisseurs pour les soutenir en temps de crise.
Vinci publiera ses résultats 2023 en intégralité après la clôture du marché jeudi 7 février. UBS s’attend à ce que son bénéfice net progresse de 5% en 2024 malgré l’impact de la taxe du gouvernement français sur les infrastructures de transport, que Vinci avait chiffé autour de 260 millions d’euros sur la base de ses résultats de 2022.
Séduite par la stratégie d’allocation d’actifs du groupe, Stifel estime, de son côté, que le groupe devrait poursuivre cette année les acquisitions, ce qui lui permettra de creuser sa prime de valorisation par rapport à ses plus proches comparables français.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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