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Bitcoin à 100.000, 1 million, 10 millions même ? Certaines cibles de prix pour la première cryptomonnaie du marché paraissent vraiment folles aujourd’hui, mais imaginez comment les investisseurs de la première heure devaient se sentir lorsqu’on évoquait un bitcoin a 1000 dollars ?
Dans cette vidéo, on va se pencher sur les différentes cibles de prix réalistes pour l’invention de Satoshi Nakamoto. Je dis réalistes, mais c’est surtout pour dire que je ne vais pas sortir des chiffres de mon chapeau, mais plutôt m’appuyer sur la réalité des choses.
Bitcoin, une réserve de valeur….
On va commencer par le plus évident, la place de Bitcoin en tant qu’outil de réserve de valeur. C’est souvent la première fonction de Bitcoin qui arrive à nos oreilles lorsque l’on commence à se renseigner sur cette nouvelle technologie.
Si on veut parler de réserve de valeur, il va falloir parler d’inflation, au moins un petit peu. Vous en entendez assez parler en ce moment, alors on ne va pas s’éterniser, mais en gros, il y a deux façons d’appréhender l’inflation, les deux menant à la même conclusion. Pour la faire courte, l’inflation, c’est soit l’augmentation des prix, soit la baisse de la valeur de votre monnaie.
Et ça, c’est inexorable. On ne va pas détailler tous les mécanismes, ça mériterait une vidéo à part entière, mais ce que vous devez retenir, c’est simplement que, au global, il vaut mieux dépenser son argent aujourd’hui, parce qu’il vaudra moins demain.
On pourrait se dire que c’est une bonne chose, parce que ça encourage la dépense, et donc la consommation, pas vrai ? Ben oui, pourquoi garder des euros ou des dollars si on est certains qu’ils vaudront moins dans le futur ? L’économie, c’est un poil plus compliqué que ça, vous vous en doutez.
Il faut tout de même comprendre une chose, c’est qu’une part de l’inflation est souhaitable du point de vue des états. En effet, en stimulant la consommation de votre pays, vous faites grimper votre PIB et donc, quelque part, la place et le prestige de votre pays dans le monde, en quelque sorte.
Et ça, ça ne date pas d’aujourd’hui. Dans le passé, alors même que la valeur des pièces de monnaie étaient basées sur leur poids en métaux précieux, on ne compte plus les exemples de dévaluation volontaires de la part de dirigeants peu scrupuleux.
On peut citer Néron, ancien empereur romain qui, en l’an 64 lance une grande réforme monétaire. En substance, cette réforme consiste principalement en une dévaluation massive du denier. Auparavant composé à près de 98% d’argent pur, il est dégradé à une teneur beaucoup plus basse en argent.
La quantité d’argent réelle dans chaque pièce diminua considérablement, tandis que le nombre de pièces en circulation augmenta. En d’autres termes, Néron émettait davantage de monnaie de moindre valeur, le tout pour financer ses projets d’empereur passionné par le luxe et la guerre, au détriment des Romains.
Évidemment, on n’est plus sous l’empire Romain, et aujourd’hui, il existe des garde-fous. De plus, la valeur de la monnaie n’est plus une question de teneur en métaux.
Mais voilà, ces mécanismes de dévaluation de la monnaie existent toujours et le constat est le même, votre épargne, si vous la conservez en monnaie fiduciaire, s’érode inexorablement.
… qui vaut de l’or
Alors la solution, c’est quoi ? Eh bien l’une d’elles, c’est l’or. Ce métal précieux est une excellente réserve de valeur depuis des milliers d’années grâce à ses caractéristiques uniques.
Déjà, sa durabilité, l’or résiste très bien à la corrosion, et aussi sa rareté. On ne sait pas quelle quantité exacte d’or il existe sur Terre, mais on sait qu’il n’y en aura à priori jamais plus. Et oui, l’or s’est formé dans des supernovas, des étoiles qui explosent, il y a des milliards d’années.
Et pour l’instant, on n’a jamais réussi à en synthétiser, justement parce que ça nécessite des quantités colossales d’énergie. Bref, l’or, c’est rare, et toutes ces caractéristiques font que ce métal a su conserver sa valeur au cours du temps.
Pour s’en convaincre, il suffit de regarder l’histoire, et celle-ci est très claire. Les biens et les services qui n’ont pas gagné en productivité, c’est-à-dire qui sont restés à peu près pareils au cours de l’histoire, coûtent aujourd’hui la même chose en or.
Par exemple, une coupe de cheveux sous l’empire romain coûtait à peu près la même quantité d’or qu’actuellement. Étonnant non ?
Et oui, vous avez tous en tête le graphique de l’or qui monte et qui monte, mais en réalité, c’est parce que ce graphique est comparé en dollars, et c’est plutôt dans l’autre sens qu’il faut le prendre. C’est le dollars qui descend inexorablement.
Bon et voilà, on en vient au Bitcoin. Pour beaucoup, le bitcoin, c’est de l’or mais en mieux. Déjà, le bitcoin est plus rare, parce qu’on connaît sa quantité finale, qui ne sera jamais plus haute que 21 millions.
Je vous ai dit que pour l’or c’était pareil, il y en a une quantité finie sur Terre, certes, mais quid de l’or dans l’espace ? Clairement, c’est de la science-fiction pour le moment, mais la NASA planche sur le sujet, et qu’adviendra-t-il du cours de l’or le jour où l’on en trouvera des quantités astronomiques sur un astéroïde et qu’on sera capable de l’exploiter ?
Bref, le bitcoin est aussi bien plus facile à conserver, d’un côté, 12 ou 24 mots sur une feuille de papier, d’un autre côté, un gros cailloux difficile à cacher. Pas pour rien qu’on se faisait faire des dents en or, à l’époque.
Et je ne vous parle même pas de la transportabilité. Pour l’exemple, en 1939 s’est tenu “l’opération “Fish”, une mission pharaonique qui consistait à transférer tout l’or du Royaume-Unis vers le Canada, face au risque sérieux d’invasion des Allemands.
Ce transfert consistait à déplacer près de 1500 tonnes d’or par bâteau dans ce qui s’est avéré être le convoi le plus risqué jamais entrepris. La préparation aura pris plus d’un an et mobilisé des centaines de personnes, sans compter que tout ça a probablement coûté plusieurs millions de livres à la couronne Anglaise.
Avec bitcoin, aucun problème de conservation, ni de déplacement, tout se passe dans le cyberespace. Bitcoin, c’est de l’or avec des ailes, de l’or 2.0.
Aujourd’hui, la marketcap de l’or c’est 12.000 milliards de dollars. Pour comparer, celle du bitcoin est à un peu moins de 1.000 milliards de dollars, 12 fois moins.
Si l’invention de Satoshi Nakamoto venait à absorber l’intégralité de la marketcap de l’or, on se retrouverait avec un BTC aux alentours de 600.000 $, c’est pas mal, mais on peut faire mieux.
Et oui, l’or n’est pas le seul moyen que nous avons pour la conservation de la valeur. Il y a aussi l’immobilier, les actions, les obligations, entre autres.
Et pour ces classes d’actifs, les chiffres ont vraiment de quoi donner le vertige. Pour le marché des actions global, on parle de 100.000 milliards. Pour celui de l’immobilier et de la dette, on avoisine les 600.000 milliards si on combine les deux.
Alors évidemment, peu de chance que Bitcoin absorbe l’intégralité de ces marchés dans un futur proche, j’en conviens. Par contre, que ce dernier grappille des parts au fur et à mesure, c’est vraiment pas déconnant.
Et vous l’avez compris avec ces chiffres, rien que l’aspect réserve de valeur de Bitcoin pourrait le catapulter au-delà du million, en dollars, dans les années à venir.
En fait, des gens se sont déjà penchés sérieusement sur la question et ont modélisé à quoi pourrait ressembler une capture réaliste des marchés monétaires par l’invention de Satoshi Nakamoto. Grosso modo, ça oscille entre 200.000 et 900.000 dollars par bitcoin aux alentours de 2030.
Ça ne nous avance pas à grand-chose et ce ne sont que des modèles de projections, mais bon ca nous donne une petite base, et le modèle que je vous ai montré ne prend pas tout en compte.
Bitcoin, un étalon monétaire
Par exemple, au-delà de l’aspect réserve de valeur, Bitcoin pourrait bien devenir un étalon monétaire, c’est-à-dire un instrument de réserve et de référence à l’échelle mondiale, je m’explique.
Comprenez bien que l’or a été la monnaie de réserve mondiale pendant des milliers d’années. Ce que ça veut dire, c’est que pendant pratiquement l’intégralité de l’existence de nos économies, tous les échanges mondiaux se réglaient en or.
Aujourd’hui, c’est le dollars qui règne en maître et qui sert d’étalon mondial. Et ça, c’est vraiment nouveau à l’échelle de l’humanité. En fait, c’est le cas depuis 50 ans à peine.
Vous connaissez peut-être la page “WTF Happened in 1971”, ce site qui balance plein de graphiques qui montrent tout un tas de déséquilibres depuis 1971, justement.
Et bien 1971, c’est précisément l’année où Nixon, ancien président américain, a mis fin à l’étalon or et a fait basculer le monde vers un étalon Dollars, ça ne s’invente pas.
Je ne vais pas développer plus cet aspect, mais c’est la thèse de Saifedean Ammous, un économiste très connu dans l’écosystème qui est, entre autres, l’auteur du livre « L’étalon Bitcoin », que je ne peux que vous recommander si vous voulez en savoir plus.
En tout cas, si on prend en compte la portabilité, la fongibilité et toutes les caractéristiques de Bitcoin, nul doute qu’il a le potentiel de devenir le prochain étalon monétaire mondial.
Et ces caractéristiques font que c’est aussi un sérieux concurrent sur le marché des paiements. Comprenons-nous bien, l’industrie des paiements est l’une, si ce n’est la plus grosse industrie du monde.
Alors vous connaissez sûrement bien VISA ou même SWIFT qui sont des intermédiaires qui se positionnent entre vous et la personne que vous voulez payer, mais il y a aussi les banques évidemment et beaucoup d’autres qu’on ne soupçonne même pas.
Pour approfondir, je vous conseille l’excellente conférence qu’a donnée Michel Khazzaka à Surfin’ Bitcoin en 2022 sur le sujet.
Bref, tous ces intermédiaires prennent des frais et, même s’ils sont invisibles car ce n’est pas marqué clairement “frais de transaction”, ils sont bien là, un peu comme la TVA qui s’applique à chaque achat et qui n’est pas forcément visible.
A l’opposé, Bitcoin, c’est un réseau ouvert, qui applique des frais transparents et qui ne dépendent pas du montant de votre transaction. Grosso modo, vous paierez le même montant de frais si vous envoyez 2$ à votre voisin en bitcoin, que si vous lui envoyez 1 milliard de $.
Bon et je ne parle même pas du temps de transaction, on a l’impression que Bitcoin c’est lent, mais en réalité, dans le système traditionnel, la finalité d’une transaction prend plusieurs jours, voire semaines si on commence à envoyer de l’argent dans d’autres pays.
Et évidemment on pense à l’incensurabilité de Bitcoin. Vous connaissez Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, connu pour avoir dénoncé les pratiques d’espionnage des États-Unis ou encore pour les scandales liés à la prison de Guantanamo.
Et bien en 2010, Visa et MasterCard ont totalement bloqué les paiements vers la plateforme pour lui couper tout financement. En réponse, Wikileaks accepte le bitcoin comme moyen de paiement et récolte plusieurs millions de dollars de dons par ce biais.
Là je vous parle des paiements de Mr tout le monde, mais imaginez ce que ça pourrait donner dans un monde où les banques se mettent à régler les transactions interbancaires avec l’invention de Satoshi Nakamoto.
Là, c’est difficile d’évaluer l’impact que ç’aurait sur le prix, mais bon, de l’utilité découle la valeur, au moins en partie.
Le mining de Bitcoin, une solution environnementale ?
Le dernier point que je veux aborder, c’est celui du marché de l’énergie.
Ce n’est pas rare que Bitcoin soit dépeint comme un gaspillage d’énergie et une monstruosité écologique. Évidemment, c’est plus compliqué que ça.
En fait, il se pourrait bien que le minage de bitcoins soit une véritable aubaine pour l’environnement et pourquoi pas la pièce manquante d’une véritable transition énergétique.
Le marché de l’énergie est un poil complexe et je ne vais pas développer tout ça maintenant, mais plutôt à l’occasion d’une prochaine vidéo qui traitera spécifiquement de ce sujet.
Par contre, ce qu’il est aisé de comprendre, c’est que sur Terre, le problème n’est absolument pas la quantité d’énergie disponible. De l’énergie, on en a à la pelle, que ce soit du renouvelable ou non.
Le problème, c’est la disponibilité dans le temps et dans l’espace de cette énergie, et la capacité qu’on a à la rendre disponible en fonction de nos besoins.
Cette notion s’appelle la pilotabilité et dans les grandes lignes, la grosse différence entre le renouvelable et le non renouvelable, outre les émissions de gaz à effet de serre, c’est justement cette pilotabilité.
Les énergies renouvelables, c’est assez peu pilotable, difficile de produire de l’électricité avec une éolienne quand il n’y a pas de vent, par exemple, même chose avec l’énergie solaire.
Au contraire, les centrales à charbon ou à gaz, par exemple, on les démarre et on les arrête à loisir, en fonction de nos besoins, mais bon, ça pollue et ça coûte cher.
Et donc avec les sources d’énergie difficilement pilotable, comme le renouvelable, on a souvent du mal a matcher la consommation avec la production, ce qui fait qu’on se retrouve avec des carences, ou bien des surplus.
Ce serait génial de pouvoir monnayer ces surplus non ? Imaginez, vous avez une centrale solaire reliée à un lotissement. Son pic de production est vers 14h, quand tout le monde est au travail et donc quand personne ne consomme d’électricité.
Et là vous vous dites, bon bah, cette électricité est perdue, mince. Jusqu’ici on avait des subterfuges, entre autres ce qu’on appelle des bancs de charge. En clair, c’est un gros bloc qui va se charger de consommer l’électricité produite en surplus… pour rien.
Mais vous savez ce qui consomme de l’électricité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an ? Dans le mille, les mineurs de bitcoins.
Pour la première fois dans l’histoire de nos civilisations modernes, on a une industrie, le minage de bitcoins, qui sert de client de dernier recours à une électricité qui serait de toute façon perdue et qui se paie le luxe de monnayer cette énergie, en bitcoins.
Comme je l’ai dit, on reviendra plus en détail sur le lien entre Bitcoin et le marché de l’énergie, car il y a vraiment beaucoup à dire, mais retenez que les mineurs pourraient bien devenir un point central de toutes les politiques énergétiques.
Bref, il est très difficile de faire des targets de prix pour la première cryptomonnaie du marché. Il faut bien se dire que Bitcoin est un objet totalement nouveau et complètement exotique à la croisée de bon nombre de champs disciplinaires.
On est en face d’un instrument qui dispose d’une rareté absolue et qui se monnaye contre une devise qui dispose d’une supply théoriquement infinie, les monnaie FIAT. Peut-être qu’au fond la réponse est simple, face au dollars, Bitcoin a tout simplement un prix qui tend vers l’infini, après tout les Simpsons l’ont prédit.
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