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(BFM Bourse) – Les groupes de spiritueux sont à la peine à la Bourse de Paris après la décision de Pékin de mener une enquête antidumping sur les produits de liqueur en provenance de l’Union européenne.
Le secteur des spiritueux était clairement le compartiment à éviter en 2023. Ce compartiment a pâti d’une normalisation brutale de la demande, notamment aux Etats-Unis, avec des stocks élevés.
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Et le début d’année ne se présente guère mieux pour Rémy Cointeau et Pernod Ricard qui doivent composer avec une nouvelle menace qui vient cette fois-ci de Chine, un important marché pour ces sociétés. Pékin a en effet décidé de mener une enquête antidumping sur les produits de liqueur tels que le brandy en provenance de l’Union européenne, rapporte Bloomberg. Selon le communiqué du ministère du Commerce chinois, cette enquête fait suite à une plainte d’une association nationale de débit de boissons.
Pernod Ricard, Rémy Cointreau, et dans une moindre mesure LVMH, sont donc les victimes collatérales de l’intensification de cette joute commerciale entre Pékin et Bruxelles. En Bourse, elles accusent le coup après cette décision. Rémy Cointreau, connu pour son cognac Rémy Martin, plonge de 10,60%. Pernod Ricard cède de son côté 5,9% tandis que LVMH, qui commercialise le cognac Hennessy, plie de 2% vendredi vers 10h45.
La réponse de Pékin aux mesures de l’UE
L’enquête de Pékin se concentrera sur les produits à base de brandy – comme le cognac – en provenance de l’Union européenne, de moins de 200 litres, sans préciser les entreprises concernées.
Les autorités chinoises bombent donc le torse après la décision de l’Union européenne d’ouvrir une enquête sur les subventions chinoises accordées aux véhicules électriques. Bruxelles a également lancé en décembre, une enquête antidumping sur le biodiesel en provenance de Chine. « La Chine montre à l’Europe à quoi pourraient ressembler des représailles si elle imposait des droits de douane sur les véhicules électriques chinois », a déclaré Noah Barkin, conseiller principal chez Rhodium Group cité par Bloomberg.
« Cette mesure toucherait plus durement les pays producteurs de vin comme la France – et ce n’est probablement pas une coïncidence. Le gouvernement d’Emmanuel Macron a été le plus grand partisan de l’enquête anti-subventions de l’UE sur les importations de véhicules en provenance de Chine », ajoute le spécialiste.
La Chine est un important marché pour les alcooliers français. Entre janvier et novembre 2023, le pays a importé pour 1,57 milliard de dollars de spiritueux issus de vin de raisin distillé, dont 99% des produits proviennent de France, selon les données des douanes chinoises compilées par Bloomberg.
Une pression supplémentaire pour Pernod Ricard
Au sujet de Pernod Ricard, le titre est également sous pression après une note de Stifel. L’intermédiaire financier, toujours à « conserver » sur le dossier, a cependant nettement sabré son cours cible à 170 euros contre 185 euros précédemment, en amont de la publication des résultats semestriels de Pernod Ricard, le 15 février prochain.
Stifel estime que le secteur européen des spiritueux continue « de manquer de catalyseurs à court terme » et que la dynamique des ventes pour Pernod Ricard « devrait s’essouffler au deuxième trimestre ».
« L’environnement général du secteur des spiritueux reste morose et les révisions de notre chiffre d’affaires sont davantage axées sur l’Europe et l’Asie que sur l’Amérique du Nord, où le marché était déjà faible depuis un certain temps », ajoute l’établissement financier.
Il s’attend donc à des ventes en baisse organique de 4,4% au deuxième trimestre ainsi qu’à une contraction de 0,5% de la marge opérationnelle courante organique au premier semestre 2023-2024 (clos fin décembre).
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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