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Remis en service le 10 décembre, le train de nuit reliant à Paris et Aurillac rencontre de nombreux obstacles. La SNCF se justifie et assure que la ligne deviendra bien quotidienne « dès la fin de l’année ».
Ils l’attendaient avec impatience. Le 10 décembre dernier, la ligne nocturne Paris-Aurillac a signé son grand retour, 20 ans après sa suppression, à la grande satisfaction des amateurs du train de nuit. « Je suis très contente que (la ligne) soit remise en place. C’est un moyen facile de rejoindre Aurillac sans avoir à faire de changement car la ligne est directe. Quand on a de la famille dans le centre de la France, ce n’est pas très facile d’accès. Le train de nuit est le bienvenu », se réjouissait sur BFMTV Véronique, passagère de ce voyage inaugural.
Mais depuis, les déboires s’accumulent sur la ligne. Et la promesse de proposer un aller-retour Paris-Aurillac tous les jours lors des vacances scolaires et les vendredis et dimanches le reste de l’année semble déjà difficile à tenir, rapporte le quotidien La Montagne.
Lors de son deuxième voyage, dans la nuit du 15 au 16 décembre, la locomotive thermique (nécessaire sur la portion de ligne non électrifiée) de l’Intercités reliant Paris à Aurillac est tombée en panne dans la Creuse, obligeant les voyageurs à descendre pour monter à bord d’un autocar direction Brive. Une fois arrivés, les passagers ont dû attendre plusieurs heures dans une « rame dortoir » stationnée à quai avant que leur train, tracté par une nouvelle locomotive, ne puisse les récupérer pour terminer le voyage.
Un incident qui s’est répété le 25 décembre. Ce jour-là, le train, en panne, a été remplacé en gare d’Aurillac par un car qui a acheminé les passagers jusqu’à Brive où ils ont dû attendre un autre train… déjà occupé. Le 2 janvier, rebelotte: le train de nuit a été supprimé, dans les deux sens. Un autocar a toutefois été affrété pour conduire les passagers jusqu’à Brive où ils ont à nouveau dû emprunter un autre train pour rejoindre Paris.
« Tensions réelles sur le parc de locomotives »
Contactée par BFM Business, la SNCF explique que sur les 28 trains prévus depuis la relance du train de nuit Paris-Aurillac, 23 ont circulé normalement, tandis que 5 ont été opérés par car de substitution « de/vers Brive, dont le Aurillac-Paris de ce soir ».
La compagnie ferroviaire reconnaît tout de même « des tensions réelles sur le parc de locomotives, en particulier thermiques ». Elle précise que ces locomotives utilisées sur les portions Aurillac-Brive, Rodez-Brive et Briançon-Valence sont louées à la société Akiem. Mais « il manque depuis décembre une locomotive, suite à un retard de maintenance de notre fournisseur Akiem. Cette locomotive, qui nous donnera plus de robustesse pour l’exploitation Aurillac-Rodez sera à Brive dès la semaine prochaine ». « La maintenance fait dans tous les cas l’objet d’une vigilance très renforcée », poursuit la SNCF.
Cette situation exaspère Claude Prat, maire de Glénat (Cantal) et président du comité Fer Cantal. Ce dernier évoque dans La Montagne des « locomotives diesel de 40 ou 50 ans qui arrivent un peu à bout de souffle » et appelle à renouveler le parc dès que possible. Avant de déplorer « des effets d’annonce » sur le retour en grâce du train de nuit.
La SNCF, elle, confirme la relance des trains de nuit. Au-delà du renforcement du parc de locomotives thermiques, de nouvelles couettes seront fournies « pour améliorer le service dans le courant 2024 ». Surtout, le train Paris-Aurillac « sera quotidien dès la fin de l’année », assure la compagnie, qui rappelle enfin que « l’Etat va commander du nouveau matériel ».
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