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Le géant du transport maritime a cessé depuis un mois d’utiliser les routes de la mer Rouge et du canal de Suez après que les Houthis ont commencé à cibler des navires, perturbant ainsi le commerce mondial.
La société de fret maritime allemande Hapag Lloyd va continuer à dérouter ses navires pour leur éviter de transiter par la mer Rouge et le canal de Suez pour des raisons de sécurité jusqu’au 9 janvier, a déclaré mardi un porte-parole du groupe.
« Nous suivons la situation de près jour après jour, mais nous continuerons à dérouter nos navires jusqu’au 9 janvier », a déclaré le porte-parole du cinquième plus grand transporteur de conteneurs au monde.
Une nouvelle évaluation de la situation sera effectuée à cette date, a-t-il ajouté. Les groupes de transport maritime ont dérouté leurs navires vers le cap de Bonne-Espérance pour leurs trajets entre l’Asie et l’Europe en raison des attaques des rebelles houthis en mer Rouge. Mitsui O.S.K. Lines et Nippon Yusen, les plus grandes compagnies maritimes du Japon, ont également déclaré vendredi dernier que leurs navires ayant des liens avec Israël évitaient la zone de la mer Rouge. Les deux compagnies ont déclaré qu’elles surveillaient la situation.
Un surcoût d’un milliard de dollars en carburant
Les géants du transport maritime, notamment Hapag Lloyd et l’armateur danois Maersk, ont cessé depuis un mois d’utiliser les routes de la mer Rouge et du canal de Suez après que les Houthis ont commencé à cibler des navires, perturbant ainsi le commerce mondial. Les sociétés de fret ont par conséquent redirigé les navires vers la pointe australe de l’Afrique du Sud pour éviter les attaques. Elles ont également facturé aux clients des frais supplémentaires et prolongé les délais de transport.
Cependant, Maersk prévoit de faire passer désormais presque tous les porte-conteneurs voyageant entre l’Asie et l’Europe par le canal de Suez et de n’en détourner qu’une petite partie autour de l’Afrique selon une analyse détaillée du calendrier du groupe réalisée. La compagnie française CMA CGM, qui fait partie des compagnies ayant introduit des surtaxes pour le réacheminement des navires, a déclaré mardi qu’elle envisageait d’augmenter également le nombre de navires transitant par le canal de Suez.
Le canal de Suez est utilisé par environ un tiers du fret mondial et le réacheminement des navires autour de la pointe sud de l’Afrique devrait coûter jusqu’à un milliard de dollars (904,98 millions d’euros) de carburant supplémentaire pour chaque aller-retour entre l’Asie et l’Europe du Nord.
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