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(BFM Bourse) – Le titre du groupe de luxe accuse le coup ce mercredi. Il est pénalisé par une note de Stifel qui fait le point sur le dossier à un mois de la publication des résultats annuels de Kering.
Après une année 2023 en dents de scie, les valeurs du luxe commencent difficilement ce nouvel exercice boursier 2024.
Dont Kering qui accuse une des plus fortes baisses du marché parisien, cédant 3,5% à 379,55 euros ce mercredi vers 15h30. L’action est pénalisée par Stifel qui certes maintient son avis à conserver sur le dossier, mais abaisse son objectif de cours à 430 euros, contre 420 euros précédemment.
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Le bureau d’études fait le point sur Kering en amont de la publication des résultats annuels, prévue le 8 février prochain avant Bourse. Stifel a notamment réduit ses projections d’EBIT, de 2% pour 2023 et 3% pour 2024, sur la base « d’hypothèses de croissance et de marge légèrement inférieures pour l’ensemble de ses marques ».
Un ralentissement de la demande préjudiciable à Gucci
Dans le détail, l’intermédiaire financier estime que le ralentissement de la demande dans le luxe sera préjudiciable à un redressement rapide de Gucci. La griffe italienne souffre encore d’une moindre désirabilité de ses produits, ce qui avait plombé les ventes de Kering au troisième trimestre (-9% en données comparables et -13% en données publiées).
Dans une note publiée en décembre, UBS avait pour sa part souligné les efforts du groupe pour insuffler une nouvelle à dynamique à Gucci. La banque suisse avait cependant prévenu « que dans le contexte actuel de ralentissement du secteur, cela (le redressement, NDLR) pourrait prendre du temps et continuer à mettre les marges sous pression, ce qui, associé à des risques d’exécution importants, signifie que, malgré sa faible valorisation, l’action pourrait rester dans une fourchette » basse.
En novembre, Deutsche Bank était confiant dans la capacité de Kering à redonner du lustre à sa marque italienne. La banque allemande avait notamment cité les atouts déjà présents qui favoriseront le redressement de Gucci, à savoir une portée médiatique pour une marque pesant 10 milliards d’euros sur les réseaux sociaux similaire à celle de ses plus grands pairs, et l’arrivée de Sabato de Sarno, à la tête de la création en janvier 2023.
La capacité de Kering à revitaliser Gucci ne fait donc pas l’unanimité au sein des analystes. « La plupart des investisseurs attendent, et c’est compréhensible, des preuves sur la capacité de Gucci à regagner une partie des parts de marché perdues au profit de ses principaux rivaux en 2020-2023 et ne sont pas pressés d’acheter le titre », note Stifel. Et parmi ces preuves, le bureau d’études cite l’arrivée dans les magasins de la nouvelle collection sous la patte artistique de Sabato de Sarno à partir de février, avant de constituer « 100 % de la nouveauté de Gucci », d’ici la fin de l’année 2024.
Une baisse des ventes attendue en fin d’année
Pour les autres marques du groupe, les analystes de Stifel sont moins sombres. Si pour Gucci, la stratégie d’élévation de la marque va prendre du temps, elle est déjà bien engagée pour Yves Saint-Laurent, Bottega Venega et Balenciaga, « ce qui devrait à terme améliorer leur valeur ». En contrepartie, cette stratégie « pourrait avoir un impact sur les volumes en 2024 », prévient aussi le bureau d’études.
À un mois de la publication des résultats annuels, Stifel estime donc que Gucci pourrait accuser une baisse de ses ventes de 2% au quatrième trimestre, après une contraction de 7% entre juillet et septembre 2023. Pour l’ensemble du groupe, le bureau d’études s’attend à ce que Gucci publie un chiffre d’affaires en baisse de 7% en données comparables toujours pour le dernier trimestre 2023.
Du point de vue de la rentabilité, Stifel table pour l’année 2023 sur une marge d’EBIT (bénéfice d’exploitation avant intérêts et impôts) de 33,4% pour Gucci (soit une baisse de 210 points de base en glissement annuel ou 2,10 points de pourcentage), une marge d’EBIT de 25,1% au niveau du groupe (-230 points de base en glissement annuel) et un EBIT (résultat opérationnel courant) récurrent en baisse de 12% sur un an, à 4,9 milliards d’euros.
« Kering se négocie à un ratio cours sur bénéfices de 15 fois en 2023, ce qui semble intéressant par rapport à sa moyenne des 30 dernières années (17 fois) et compte tenu de sa rentabilité attrayante (marge d’EBIT de 25 % attendue pour 2023). Mais pour le bureau d’études, bien que bon marché, le titre Kering manque encore de catalyseurs pour une réévaluation du dossier en Bourse à court terme.
« Les risques du consensus pour 2024 semblent encore orientés à la baisse malgré d’importantes révisions à la baisse des bénéfices l’an dernier) si les tendances sectorielles récentes sur les marchés clés persistent en 2024 », conclut Stifel.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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