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(BFM Bourse) – La Bourse de Paris termine en baisse pour sa première séance de 2024, marquant ainsi une pause après une belle année 2023. Le CAC 40 clôture en repli de 0,16%.
Un faux départ. La Bourse de Paris termine cette première séance de l’année en baisse de 0,16% à 7.530,86 points ce mardi. Et pourtant l’indice vedette parisien était bien disposé à prolonger les festivités avec une hausse de 0,89% au plus haut du jour, mais des données macroéconomiques et la remontée des taux obligataires sont venues jouer les trouble-fête.
Dans la matinée, les investisseurs ont pris connaissance d’une détérioration de l’activité manufacturière en France en décembre. L’indice HCOB PMI définitif pour le secteur manufacturier en France ressort en effet à 42,1 en décembre, après 42,9 en novembre et une première estimation logée à 42. Il s’agit de son plus faible niveau depuis mai 2020. Rappelons que le seuil de 50 marque la frontière entre expansion et contraction de l’activité.
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Un peu plus tôt dans la journée, ce sont les opérateurs à Hong Kong et à Shanghai qui ont réagi à la publication samedi, d’une contraction plus importante que prévu de l’activité industrielle chinoise en décembre.
Et comme à chaque première séance de l’année, l’activité sur les marchés financiers est réduite à la portion congrue en l’absence de nombreux opérateurs. Les volumes témoignent de cette désertion avec seulement 2,3 milliards d’euros échangés.
À Wall Street, l’heure est aussi à la pause pour cette première séance de l’année de l’autre côté de l’Atlantique. Il faut dire que les indices majeurs américains se sont offert une belle série de neuf semaines de hausse d’affilée.
La prudence sur les marchés s’explique aussi par une remontée des taux obligataires. Le taux de l’emprunt de l’État français à 10 ans progresse à 2,607%, contre 2,56% vendredi. Le 10 ans américain se tend de son côté à 3,932%, contre 3,88% vendredi.
Sur le front macroéconomique, l’agenda se remplira au cours de la semaine, avec la publication vendredi du rapport mensuel sur l’emploi aux États-Unis comme chaque premier vendredi du mois.
Les valeurs pétrolières en hausse
En cette première séance de l’année 2024, deux secteurs se distinguent à la Bourse de Paris. Le secteur pétrolier déjà, soutenu par le rebond des cours de l’or noir après de nouvelles attaques en mer Rouge et le regain de tensions au Proche-Orient. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars flambe de 2,2% à 78,76 dollars, tandis que son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, reprend également 2,2% à 73,25 dollars. Poids lourd de la cote, Totalenergies a progressé de 1,9% tandis que Vallourec a gagné 1,35% et Technip Energies s’apprécie de 1,4% ce mardi.
Maurel & Prom échappe à la hausse, et a plongé de plus de 8%, alors que le président gabonais par interim a exercé le droit de préemption pour le rachat de la société Assala Energiy Holdings, au détriment de l’entreprise pétrolière française.
Les valeurs automobiles ont aussi été recherchées à la faveur des bons chiffres publiés pour le marché français en 2023.
Renault a gagné 1,15%, Stellantis a limité ses gains à 0,1%. Les équipementiers automobiles ne sont pas en reste: Valeo s’est apprécié de 1,7%, tandis que Forvia a gagné 0,4%.
Danone s’est adjugé 1,5%. Le groupe agroalimentaire a annoncé ce mardi avoir vendu Horizon Organic et Wallaby, ses deux marques américaines de produits bio, à un fonds d’investissement.
En revanche, le luxe a été à la peine ce mardi miné par les dernières statistiques venues du Chine. Kering a redonné 1,5%, LVMH 1,4% tandis qu’Hermes a cédé 1,1%. Les groupes de spiritieux, bien exposés au pays ont aussi souffert à l’image de Rémy Cointreau (-2,7%) ou Pernod Ricard (-2,6%).
Sur le marché des changes, l’euro est en baisse de 0,9% à 1,0955 dollar.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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