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D’après l’indice de l’agence Bloomberg, la fortune de l’héritière du géant des cosmétiques L’Oréal a atteint 100,2 milliards de dollars dans la journée de jeudi.
A jamais la première. Alors que Bernard Arnault fait déjà partie du peloton de tête des fortunes mondiales, Françoise Bettencourt Meyers vient d’intégrer un groupe très restreint dans lequel figurent seulement douze personnes: le club des « 100 milliards de dollars ». Selon l’indice des milliardaires que tient l’agence Bloomberg, la fortune de l’héritière du géant des cosmétiques L’Oréal a en effet dépassé cette barre symbolique. Après avoir atteint un plus-haut de 100,2 milliards de dollars jeudi, sa fortune est brièvement redescendu sous ce seuil avant de repasser au-dessus aujourd’hui.
Âgée de 70 ans, la fille de Liliane Bettencourt et petite-fille du fondateur de l’Oréal est vice-présidente du conseil d’administration de l’entreprise qui est évaluée à hauteur de 241 milliards d’euros. Elle doit ce record à la performance des actions du groupe dont le titre pourrait enregistrer sa meilleure année depuis 25 ans. D’après un analyste cité par Les Echos, les actions de la société pourraient encore augmenter de 12% en 2024. Les fils de Françoise Bettencourt Meyers sont également administrateurs de l’entreprise dont la famille Bettencourt est le principal actionnaire grâce à une participation de presque 35%.
Plusieurs trimestres avec une hausse des ventes à deux chiffres
L’Oréal a marqué un ralentissement au troisième trimestre dans la progression de ses ventes, avec une hausse de 4,5% de son chiffre d’affaires à 10 milliards d’euros, pénalisé par le marché chinois, à la reprise plus lente que prévu. L’Oréal, qui réalisait depuis plusieurs trimestres des progressions à deux chiffres de ses ventes, était passé sous les 10% au deuxième trimestre 2023 à 10,193 milliards (+9,5%). Sur les 9 premiers mois de 2023, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires en hausse de 9,4% à 30,57 milliards d’euros.
La division luxe (Lancôme, Yves Saint Laurent, Giorgio Armani…) a vu ses ventes reculer de 3% à 3,5 milliards d’euros, également pénalisées par le changement de politique de Pékin vis-à-vis des touristes et par une reprise plus lente que prévu du marché chinois. Le chiffre d’affaires sur neuf mois de la division a atteint 10,8 milliards d’euros (+2,9%). Les produits grand public (Garnier, Maybelline, L’Oréal Paris…) ont progressé de 10,8% sur neuf mois pour atteindre près de 11,5 milliards d’euros, tirés par l’Europe et les « marchés émergents », notamment le Mexique et le Brésil. Les produits professionnels (Kerastase, Redken…) ont atteint 3,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires (+5,1%) avec « des progressions remarquables en Chine continentale, en Inde et aux États-Unis ». La beauté dermatologique (La Roche-Posay, CeraVe, Vichy…) a fait un bond de 24,3% et s’approche des 5 milliards d’euros de ventes.
Recul des ventes en Chine mais forte progression en Amérique latine
Au troisième trimestre, les ventes du groupe en Asie du Nord étaient en recul de 15% à 2,04 milliards d’euros et de 4% sur les neuf premiers mois, pénalisées par une « reprise lente en Chine » et le changement de politique du pays sur le « travel retail ». La Chine a en effet décidé d’encadrer les achats à l’étranger de Chinois qui revendent dans le pays. Sur les neuf premiers mois de l’année, les ventes en Amérique du Nord ont grimpé de 11% à 8,3 milliards d’euros grâce à une hausse dans « toutes les divisions ».
L’Europe, qui reste le plus gros marché de l’Oréal, a progressé de 15,3% sur neuf mois à 9,74 milliards d’euros de ventes. La croissance est « répartie dans tous les pays, avec une dynamique particulièrement forte » dans les zones « Allemagne-Autriche-Suisse et Espagne-Portugal », « au Royaume-Uni, dans les Pays Nordiques ainsi qu’en Europe de l’Est », selon le groupe. L’Amérique latine a fait un bond de 27,4% et atteint 2,29 milliards d’euros de ventes. La zone Asie du Sud, Pacifique, Moyen-Orient, Afrique du Nord et Afrique Subsaharienne, ont dépassé les 2,5 milliards d’euros de ventes (+15,6%).
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