Vallourec : Poursuivant son désendettement, Vallourec vend un site en Allemagne

(BFM Bourse) – Le spécialiste des tubes pour l’industrie pétrolière et gazière a annoncé la vente de son site de Mülheim à un promoteur immobilier pour un prix de 39 millions d’euros. Le PDG, Philippe Guillemot, a au passage indiqué que la dette nette de la société serait inférieure à 741 millions d’euros à la fin du mois.

Vallourec boucle l’année 2023 sur une annonce positive. Le spécialiste de la fabrication de tubes pour l’industrie pétrolière et gazière a lancé l’an passé un plan appelé « New Vallourec », une restructuration qui doit permettre à la société d’améliorer sa rentabilité et réduire sa dépendance aux cycles économiques, avec un accent davantage mis sur la valeur que sur les volumes.

Ce plan, qui doit produire son plein effet à partir de l’an prochain, est notamment passé par un transfert de l’Allemagne vers le Brésil de la production dans le secteur pétrolier et gazier.

À lire aussi

Les activités de la société outre-Rhin ont ainsi été progressivement mises à l’arrêt, cette année. Restait à savoir ce qu’il adviendra du foncier, c’est-à-dire les terrains des sites qui possèdent Vallourec en Allemagne. Des processus de ventes avaient précédemment été lancés.

>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading

Un prix de 39 millions d’euros

Vendredi soir, après la clôture de la Bourse de Paris (qui a été fermée de vendredi à mardi), le groupe a annoncé la cession de son site à Mülheim à CTP, présente par Vallourec comme « le plus important promoteur immobilier industriel européen coté en Bourse ».

Le montant de la transaction s’élève à 39 millions d’euros pour une propriété d’environ 330.000 mètres carrés. De ce prix de cession, 37 millions d’euros seront versés dans un délai de deux semaines, a précisé Vallourec.

« Cette cession confirme notre détermination à atteindre les objectifs du plan New Vallourec », a déclaré le PDG du groupe, Philippe Guillemot, cité dans un communiqué. Ces objectifs incluent notamment un résultat brut d’exploitation annuel (Ebitda) à 850 millions d’euros en « milieu de cycle », c’est-à-dire lorsque la conjoncture n’est ni trop porteuse ni trop défavorable.

Désendetté en 2025, au plus tard

Le dirigeant a au passage donné des indications sur l’endettement de la société: « pour la fin de l’année 2023, nous anticipons une dette nette inférieure à 741 millions d’euros, hors produit de cession d’actifs, ce qui représentera cinq trimestres consécutifs de désendettement », a-t-il ajouté.

Dans la mesure où Vallourec table sur un Ebitda compris entre 1,075 milliard et 1,175 milliard d’euros cette année, le ratio d’endettement de dette nette rapportée à l’Ebitda devrait logiquement être inférieur à 0,69 à la fin décembre.

« Cette transaction soutient nos ambitions de désendettement à court-terme et notre objectif d’atteindre une dette nette à zéro au plus tard fin 2025 », a ajouté Philippe Guillemot.

Lors de sa journée dédiée aux investisseurs en septembre dernier, l’entreprise avait indiqué que dès que sa dette serait ramenée à zéro, la société pourrait reprendre le versement d’un dividende, suspendu depuis 2016, au titre de l’exercice 2015.

A la Bourse de Paris, l’action Vallourec réagit bien ce mercredi, prenant 2% à 14,59 euros vers 10h30, ce qui porte sa performance sur l’ensemble de l’année 2023 à +19,15%. L’action peut également être portée par la hausse des cours du pétrole, le Brent de mer du Nord ayant pris environ 2 dollar dans la journée de mardi à plus de 80 dollars le baril.

« Le groupe ne brûle pratiquement plus de liquidités et le temps a cessé de jouer en sa défaveur après la restructuration financière (en 2021, NDLR) », appréciait le mois dernier le bureau d’études indépendant AlphaValue. « Le groupe a déplacé sa production vers des pays à bas coûts (Brésil, Chine, etc.) au détriment de l’Europe, ce qui lui a permis d’améliorer sa position concurrentielle », ajoutait l’intermédiaire financier.

Julien Marion – ©2023 BFM Bourse