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Publié le 21 déc. 2023 à 17:32Mis à jour le 21 déc. 2023 à 18:22
Ambiance tendue au sein de l’Opep. Par la voix de son ministre des Ressources minérales Diamantino Azevedo, l’Angola a fait savoir qu’elle allait quitter l’organisation en raison d’un différend au sujet des quotas de production. Cette décision intervient après que l’Opep a décidé d’abaisser les objectifs de production le mois dernier dans le cadre d’une série de coupes menées par l’Arabie saoudite pour soutenir les cours du brut .
Membre de l’Opep depuis seize ans, le deuxième producteur de pétrole en Afrique est entré en conflit avec Riyad ces derniers mois car il jugeait ces coupes trop importantes. Le royaume wahhabite voulait en effet abaisser le niveau de référence de production – à partir duquel sont calculés les quotas – pour prendre en compte le déclin des capacités de production de l’Angola.
Chute des capacités de production
En juin dernier, l’Angola, le Nigeria et le Congo avaient quitté une réunion de l’Opep car le sujet était revenu sur la table de l’organisation. Les trois pays avaient fini par accepter qu’un tiers indépendant fasse un audit de leurs capacités de production. A la suite de cette revue, dont le résultat était encore pire que les estimations de Riyad, le niveau de référence pour 2024 a été révisé à la baisse pour le trio en novembre .
En restant au sein de l’Opep, Luanda serait « contraint de réduire sa production, ce qui va à l’encontre de sa politique consistant à éviter toute baisse et à respecter les contrats », a justifié Diamantino Azevedo à la télévision publique. Le cartel dont le siège est à Vienne avait fixé le plafond de production à 1,1 million de barils par jour (mb/j) alors que l’Etat visait les 1,18 mb/j.
Selon les données de l’agence américaine Bloomberg, les capacités de production angolaises ont chuté de 40 % en huit ans pour descendre à seulement 1,14 mb/j. Ce déclin est lié au manque d’investissements pour compenser le vieillissement de ses champs de pétrole en eau profonde.
Conséquences limitées
« A l’heure actuelle, l’Angola ne gagne rien à rester dans l’organisation et, pour défendre ses intérêts, elle a décidé de la quitter », a expliqué le ministre dans un communiqué de presse diffusé juste après un conseil des ministres au palais présidentiel. « Lorsque nous voyons que nos contributions, nos idées, n’ont aucun effet, il vaut mieux partir », a-t-il ajouté tout en précisant qu’il ne s’agissait pas d’une décision « irréfléchie ».
Les conséquences pour le marché pétrolier devraient être limitées car l’Angola représente à peine 2 % de la production de l’Opep et de ses alliés, dont la Russie (Opep +). Pour l’Opep, il s’agit certes d’un revers politique et l’événement témoigne de la fragilité du bloc. Mais la sortie de l’Angola ne remet pas en cause la capacité du cartel à peser sur l’évolution des cours.
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