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Balakrishnan Rajagopal, le rapporteur spécial de l’ONU sur le logement convenable, estime que l’afflux de migrants ou de réfugiés n’est pas la raison du manque de logements.
La pénurie de logements aux Pays-Bas est due à de mauvaises politiques gouvernementales et non à un afflux de migrants ou de réfugiés, a affirmé un haut fonctionnaire des Nations unies. Balakrishnan Rajagopal, le rapporteur spécial de l’ONU sur le logement convenable, a estimé, citant une récente étude, que les Pays-Bas, l’un des pays d’Europe les plus densément peuplés avec 17,8 millions d’habitants, manquaient de quelque 390.000 logements.
« Je voudrais souligner que cette crise du logement n’est pas due aux migrations et aux réfugiés mais à l’incapacité de reconnaître le fait que l’accès à un logement décent est un droit de l’Homme », a déclaré Balakrishnan Rajagopal. « Cette crise s’est développée au cours des deux dernières décennies à cause d’une politique visant à encourager le marché à remplacer le gouvernement dans la fourniture de logements », a poursuivi le fonctionnaire de l’ONU pendant une conférence de presse à La Haye.
Difficile de trouver un logement à prix abordable
Balakrishnan Rajagopal était aux Pays-Bas pour une mission de onze jours à l’invitation de leur gouvernement, au cours de laquelle il a rencontré des fonctionnaires, des responsables d’agences de logement, des résidents et des réfugiés : il s’est rendu dans les zones tendues en matière de logement.
Il est difficile de trouver un logement à un prix abordable dans ce pays, que ce soit pour les étudiants ou les demandeurs d’asile. Le prix moyen d’un logement s’y élève à 430.000 euros, selon un rapport sur l’état du marché du logement néerlandais rendu public le mois dernier. Les questions de l’asile et de l’immigration ont été des thèmes majeurs des récentes élections aux Pays-Bas, en particulier pour les partis de droite qui ont affirmé que les réfugiés étaient responsables de la pénurie de logements.
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