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Publié le 22 déc. 2023 à 18:30
Combien de temps le pétrole, le gaz et les royalties vont-ils continuer à jaillir au Nouveau-Mexique? Cela peut paraître étonnant, mais le deuxième Etat le plus riche en hydrocarbures des Etats-Unis commence à s’inquiéter de l’après-pétrole. Les experts mandatés par l’exécutif et le parlement étatique ont publié en décembre de nouvelles prévisions, et appellent à mettre de l’argent de côté, car la production va ralentir.
«La dépendance du Nouveau Mexique envers le secteur énergétique fait de la volatilité du marché du pétrole le risque le plus significatif pour la projection de budget de l’Etat», écrit le groupe de consensus dans un rapport publié début décembre .
Il faut donc profiter des surplus actuels, dus à des prix élevés et à une production en forte hausse, pour transférer davantage de recettes aux fonds étatique pour l’enfance et pour la perte d’emploi, conseillent-ils. La question sera au menu de la session législative du Nouveau-Mexique, qui s’ouvre en janvier. Le surplus de 2025 devrait s’élever à 3,5 milliards de dollars, prévoient-ils.
Un Etat généreux
Le Nouveau-Mexique est assis sur le Bassin permien, la plus formidable nappe de pétrole du pays. Plus de 40% du «fonds général» de 13 milliards de dollars de cet Etat du Sud proviennent des ressources fossiles.
Après l’épidémie de Covid puis la guerre en Ukraine, la demande mondiale de pétrole et de gaz a explosé. L’Etat peut donc se permettre d’être généreux. L’université publique est gratuite pour les habitants, la santé des mères est prise en charge pendant douze mois après l’accouchement, les enseignants ont été revalorisés et les écoles rénovées.
Mais depuis le printemps, la tendance s’est infléchie. La production locale de pétrole a grimpé de 24% cette année (658 millions de barils), contre 30% en 2022. De même, la production de gaz a atteint un niveau record en mars, 9,5 milliards de pieds-cube par jour (bcf), puis le rythme est retombé à 9,1 milliards en septembre.
Les pétroliers ont moins foré
Voyant se rapprocher l’ère post-fossiles, les pétroliers ont moins foré cette année. Ils se concentrent sur une centaine de puits qui vont vite s’épuiser, constatent les experts. De plus, le prix moyen permettant de rentabiliser l’exploitation a beaucoup grimpé, et cela «accroît le risque de déclin de la production».
Résultat, après deux ans à 20% par an, la croissance du budget de l’Etat devrait se tasser à 10% en 2024, puis à 2,2% en 2025. A la fin de la décennie, les recettes du pétrole commenceraient à décroître irrémédiablement, «pesant sur la croissance des revenus au fur et à mesure que la demande mondiale va s’estomper».
Le Nouveau-Mexique, dirigé par une gouverneure démocrate, est tiraillé entre la protection de sa principale source de revenus, et l’impératif de sortir de la dépendance aux fossiles. Il a rejeté des lois réduisant la pollution ou instaurant un droit à l’air pur.
En décembre, le gouvernement local a annoncé un investissement de 500 millions dans le traitement des eaux usées, afin de développer les industries «propres» à forte intensité en eau : production d’hydrogène vert, stockage de l’énergie, et fabrication de puces de véhicules électriques, de panneaux solaires ou d’éoliennes.
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