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Publié le 17 déc. 2023 à 19:15
Une « victoire de l’Ukraine, et de toute l’Europe » : c’est ainsi que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a qualifié sur le réseau social X (anciennement Twitter) la décision prise par le Conseil européen d’ouvrir jeudi les négociations d’adhésion avec Kiev : « Une victoire qui motive, inspire et renforce […] Je félicite tous les Ukrainiens et Ukrainiennes. »
La décision, saluée tant à Kiev que dans la plupart des capitales européennes, était pourtant loin d’être acquise : le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, aux positions pro-russes assumées, s’était montré jusqu’à présent intransigeant sur l’intégration européenne de l’Ukraine, comme sur le versement d’une aide financière au pays assiégé.
Un acte de leadership allemand
Contre toute attente, la décision d’Orban de quitter la salle au moment du vote aura permis aux 26 dirigeants européens de voter à l’unanimité l’ouverture des négociations d’adhésion. Une décision saluée par le gouvernement ukrainien dans les heures qui ont suivi.
Dans une interview au média allemand « Bild », le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kouleba, a tenu en particulier à remercier Olaf Scholz, le chancelier allemand, pour avoir suggéré à Viktor Orban de quitter la salle et ainsi de s’abstenir de voter : « Ce que le chancelier allemand, Olaf Scholz, a fait lors du sommet pour supprimer la menace de veto de la Hongrie restera dans l’histoire comme un acte de leadership allemand dans l’intérêt de l’Europe », a-t-il ainsi déclaré.
En amont du sommet, des responsables politiques ukrainiens, à l’image d’Oleksiï Danilov, le secrétaire du Conseil de défense et de sécurité nationale d’Ukraine, avaient tenté de modérer les attentes du public : « Qu’est-ce que l’Union européenne ? S’il s’agit d’une communauté de valeurs, nous répondons certainement à tous les critères de liberté », avait déclaré Danilov dans une interview au journal italien « La Repubblica », ajoutant qu’un échec du processus ne serait cependant « pas la fin du monde » : « Nous sommes un pays démocratique. Une communauté qui soutient la liberté d’expression et les droits de l’homme. »
D’autres s’étaient montrés alarmistes quant aux potentielles conséquences d’un échec des négociations ou d’un veto de Budapest : « Je ne veux même pas parler des conséquences dévastatrices qui se produiront si le Conseil (européen) ne prend pas cette décision », s’était inquiété Dmytro Kouleba, le 11 décembre dernier.
Aide de 50 milliards bloquée
Selon Politico, le président ukrainien avait initialement fait part de son intention d’assister au sommet à Bruxelles, mais les dirigeants européens, soucieux de ne pas froisser Orban, avaient finalement décidé de ne pas inviter Volodymyr Zelensky. Une décision sans doute judicieuse, alors que la Hongrie bloque toujours le versement de 50 milliards d’euros d’aide financière à l’Ukraine : après s’être abstenue lors du vote sur l’ouverture des négociations, Budapest a ainsi mis son veto à la création d’un fonds d’aide à l’Ukraine pour la période 2024-2027.
Dans la foulée de cette décision, Dmytro Kouleba a tenu à rassurer la population ukrainienne lors d’une interview sur la chaîne télévisée 1+1, insistant sur le fait que « le soutien financier et macrofinancier de l’Union européenne se poursuivrait », en dépit de l’opposition de Budapest : « Il n’y a qu’une seule question : s’agira-t-il d’un programme consensuel qui sera approuvé par tous les Etats membres de l’Union européenne, et la Hongrie y investira également, ou s’agira-t-il d’un programme approuvé séparément, sans la Hongrie ? »
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