[ad_1]
(BFM Bourse) – Le spécialiste des services VTC rejoindra lundi 18 décembre le grand indice de Wall Street, à l’issue d’un beau parcours boursier et d’un redressement de ses comptes. A voir si cette exposition nouvelle peut lui permettre de monter encore.
Uber rentre dans la cour des grands. Le spécialiste des services de véhicule de tourisme avec chauffeurs (VTC) fera lundi son entrée dans l’indice de référence de Wall Street, à savoir le S&P 500, un peu plus de quatre années après son introduction en Bourse.
La société valait alors autour de 80 milliards de dollars en Bourse. Sa capitalisation boursière a depuis été portée à près de 130 milliards de dollars, une valorisation plus qu’honorable qui lui permettrait aujourd’hui de figurer à la cinquième position sur le CAC 40 (entre Totalénergies et Airbus). Mais rappelons que pour être inclus dans le S&P 500, une importante capitalisation boursière ne suffit pas (le minimum se situe à 14,5 milliards de dollars), l’entreprise doit également dégager un bénéfice sur l’ensemble des quatre derniers trimestres publiés.
Uber a rempli ces conditions, avec un bénéfice net de 221 millions de dollars au troisième trimestre, et en cumulé de plus de 1,05 milliard de dollars sur les quatre derniers trimestres publiés. Le groupe pourrait d’ailleurs dégager un résultat net positif en 2023, après avoir perdu plus de 9 milliards de dollars l’an passé.
Redressement des comptes
Uber Technologies affiche également une croissance assez importante de ses revenus, qui a atteint 10% hors effets de changes au troisième trimestre, après 17% au deuxième, grâce à la hausse des fréquences des courses pour son service de VTC comme pour Uber eats, celui de livraison de repas à domicile.
Cette croissance s’explique, note Bloomberg, notamment parce que le groupe a réussi à augmenter son offre de conducteurs tout en lançant de nouvelles initiatives technologiques comme un partenariat avec Waymo, la division de véhicules autonomes d’Alphabet, pour proposer des courses avec des robotaxis. Cette initiative, qui a débuté dans l’Arizona en octobre, doit améliorer la productivité d’Uber.
« Les segments de la mobilité et de la livraison ont généré une accélération des réservations et ont atteint des marges d’Ebitda (résultat brut d’exploitation, NDLR) record en pourcentage des réservations. C’est fondamentalement impressionnant », soulignait en novembre Mark Mahaney, analyste chez Evercore ISI, cité par Bloomberg, à la lecture des comptes du troisième trimestre.
Le redressement de l’activité et des comptes d’Uber n’est pas passé inaperçu auprès du marché. L’action Uber progresse de 155% depuis le 1er janvier, bénéficiant également des anticipations de fin des hausses des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed), un phénomène boursier propice aux valeurs technologiques et de croissance.
Sa potentielle inclusion dans la S&P 500 a aussi pu porter son action, les analystes l’ayant largement anticipée après la publication de ses comptes du troisième trimestre en novembre dernier.
Vers des rachats d’actions?
L’entrée effective dans le S&P 500 peut-elle encore porter davantage le titre Uber? C’est en tout cas la question que se pose la plateforme de trading XTB. En théorie, l’inclusion dans un indice de référence est censée bénéficier à une action, car les gérants de fonds indiciels répliquant ces indices (ici le S&P 500 donc) doivent acheter l’action en question pour continuer de suivre cette performance. Selon XTB, les fonds américains répliquant le S&P 500 représentaient des actifs sous gestion totaux de 5.700 milliards de dollars au début 2023.
« Il semble plutôt naïf de penser que l’action d’Uber va augmenter simplement parce que la société a rejoint le S&P 500 », juge la plateforme. « Mais Uber est une entreprise puissante avec une capitalisation boursière significative, et son intégration au S&P 500 l’aidera à attirer davantage l’attention des investisseurs », ajoute-t-elle.
Dan Ives, analyste de la tech pour la banque Wedbush, s’attend à ce qu’à la suite de son inclusion sur le S&P 500, la société décide de mener des rachats d’actions, en raison de l’amélioration de sa génération de cash. Ce qui pourrait envoyer un signe de confiance à l’égard d’investisseurs nouvellement attirés par la société. Wedbush s’attend à ce que la société dégage près de 5 milliards de dollars de flux de trésorerie libre en 2024, a-t-il expliqué sur le réseau social X.
Cette conviction est partagée par les analystes d’Oppenheimer, cités par CNBC. Ces derniers considèrent que l’inclusion d’Uber dans le S&P 500 aidera « probablement à améliorer le sentiment des investisseurs à l’égard du retour sur investissement de l’action ». « Après l’inclusion, nous nous attendons à ce qu’Uber s’appuie sur la croissance et les rachats d’actions, ce qui devrait améliorer le sentiment des investisseurs pour la croissance/le rendement en 2024 », ont-ils détaillé.
XTB considère d’ailleurs que l’amélioration de la génération de trésorerie et de la marge nette (le bénéfice net rapporté au chiffre d’affaires) constitue des « éléments clés » qui pourraient justifier la poursuite de la hausse de l’action.
« Le véritable ‘levier’ pour générer des rendements pour les actionnaires réside dans les marges. Jusqu’à présent, la direction fait croître l’entreprise de manière brillante, et Uber n’est plus la même entreprise qui ‘brûlait de l’argent’ en 2019, suscitant des inquiétudes quant à sa rentabilité potentielle, avec des coûts en hausse et une concurrence croissante », développe-t-elle.
Et au passage la plateforme d’investissement applaudit l’initiative qui a consisté à lancer Uber eats, devenu une source de croissance pour la société. « Si la société n’avait pas introduit le service Uber eats et n’avait pas pu construire une toute nouvelle activité à partir de zéro, en plus de sa structure existante, elle aurait probablement connu une destinée peu inspirante face à la pandémie, et aujourd’hui, elle ne pourrait que ‘rêver’ de rejoindre le S&P 500 », conclut XTB.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
[ad_2]
Source link