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(BFM Bourse) – Certains titres de la Bourse parisienne se négocient à des montants nominaux très élevés, jusqu’à 7.400 euros pour une seule action. Tour d’horizon des actions les plus chères de la place, avec une place de choix pour les holdings, extrêmement peu liquides, de la galaxie Bolloré.
Comme chaque année en décembre, BFM Bourse présente le classement des 15 actions les plus chères de la Bourse de Paris. Rappelons que le cours nominal ne dit rien de la valorisation des entreprises considérées (et donc de leur « cherté » intrinsèque), puisqu’il faut multiplier par le nombre d’actions composant le capital de chaque société pour obtenir la capitalisation, qu’on peut ensuite comparer par exemple au bénéfice net pour obtenir le PER, pour ne citer que le plus connu des nombreux ratios utilisés en analyse financière.
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A près de 430 euros, Kering est sorti de ce classement des valeurs les plus chères de la cote parisienne. Depuis son entrée dans ce top 15 en 2020, le groupe de luxe n’a cessé de perdre des places. L’évolution boursière du géant du luxe continue en effet de dépendre des performances de Gucci, qui sont loin de briller. La griffe italienne souffre encore d’une moindre désirabilité de ses produits tandis que les autres maisons de Kering ne sont pas en reste et ont toutes accusé un repli de leur activité cet été.
C’est Altareit, un pure-player de la promotion immobilière en France, qui a fait son entrée dans le top 15 en 2023. Tout comme L’Oréal.
N°15. L’Oréal: 443 euros
L’Oréal entre pour la première fois dans ce palmarès depuis que nous établissons ce classement. La deuxième capitalisation boursière à Paris et la quatrième en Europe progresse en effet de 33% depuis le début de l’année. Si le ralentissement de la demande en Chine inquiète, le géant mondial de la cosmétique a su tirer son épingle du jeu notamment en Amérique du Nord où le groupe y a enregistré une croissance à deux chiffres entre juillet et fin septembre dernier.
N°14. Altareit: 450 euros
Amplement capitalisée, Altareit est un acteur de référence sur les grands projets d’aménagement des métropoles françaises. Mais le titre Altareit est extrêmement peu liquide puisque son principal actionnaire Altarea Cogedim détient… 99,85% du capital, un record.
N°13. Malteries Franco-Belges: 650 euros
L’entreprise a intégré en 1994 la division malterie du groupe des Etablissements J. Soufflet (un géant français de l’agroalimentaire fondé en 1900) en même temps que les malteries de Pithiviers (45), de Prouvy (59), de Brazey-en-Plaine (21) et de Saint Saulve (59). Quatorzième du classement 2022, le groupe détenu à 90% par Malteries Soufflet progresse d’une petite place cette année. Au cours de l’exercice 2022/2023 se clôturant en juin, Malteries Franco-Belges a vu son chiffre d’affaires progresser de 29% pour s’établir à 132 millions d’euros. Essentiellement constitué de la quote-part des sociétés mises en équivalence (Compagnie Internationale de Malteries et ses filiales), le bénéfice s’est élevé à 27,2 millions d’euros.
N°12. Forestière Equatoriale: 665 euros
La Forestière Equatoriale est une des sociétés du groupe Bolloré. Comme souvent dans la galaxie Bolloré – laquelle compte actuellement pas moins de neuf entités cotées, Vivendi comprise – l’entreprise prend la place d’une des poupées russes dans la cascade de holdings (entre Compagnie du Cambodge, Société industrielle et financière de l’Artois et Société Bordelaise Africaine). La Forestière Equatoriale n’a pas réalisé de chiffre d’affaires tout comme au premier semestre 2023. Elle n’a plus d’activité opérationnelle à la suite de la vente en décembre 2021 des titres Sofib, une société ivoirienne détenant 67% de Sitarail, la société qui détient la ligne de chemin de fer reliant la Côte d’Ivoire au Burkina Faso. Les échanges sur le titre sont très rares.
Nouvelle remontée pour Christian Dior, qui progresse d’une place dans ce classement des valeurs les plus onéreuses de la cote parisienne. La société a pour origine la création en 1946 par Christian Dior, soutenu par l’industriel Marcel Boussac, d’une maison de haute couture dans un hôtel particulier au 30 avenue Montaigne, à Paris, qui est encore aujourd’hui l’adresse de son siège social. Le groupe Boussac, dont la société Christian Dior faisait partie, fut repris en 1984 par Bernard Arnault associé à un groupe d’investisseurs. En 1988, la société a acquis, à travers l’une de ses filiales, une participation de 32% dans le capital de LVMH, participation qui s’accrut au fil des ans.
Christian Dior est la dernière holding cotée de la galaxie Arnault, Financière Agache ayant fait l’objet d’une offre publique de retrait en 2021 au prix de… 44.000 euros par action visant 0,07% de son capital, le solde était déjà détenu par les Arnault. A ce jour, c’est Financière Agache qui possède 97,5% de Christian Dior, qui détient à son tour la majeure partie des actions LVMH avec 41% du capital et 56% des droits de vote (sachant que le Groupe Familial Arnault détient en plus directement environ 6% du capital et 7% des droits de vote).
N°10. Robertet (certificat d’investissement): 727 euros
Créée en 1850 et établie en 1883 à Grasse, Robertet est l’une de ces sociétés familiales relativement discrètes, mais qui connaît un rayonnement international. La firme est en effet le numéro 1 mondial des ingrédients naturels, notamment les produits aromatiques, destinés à la parfumerie. Après l’acquisition d’une participation minoritaire par le suisse Firmenich en 2019, un autre concurrent helvète, le géant Givaudan s’est invité au capital en 2020. Mais le groupe familial Maubert (le PDG Philippe Maubert représentant la quatrième génération aux commandes de l’entreprise) reste intraitable sur l’indépendance de l’entreprise.
N°9. LVMH: 746,80 euros
Pour la troisième année dans ce classement, on retrouve une autre société plus connue du grand public de l’empire du luxe détenu par Bernard Arnault. A l’image des autres valeurs de cet univers, LVMH a pâti du ralentissement de la demande pour ses produits en Europe, aux Etats-Unis et en Europe. Le numéro un mondial du luxe a été rattrapé par le ralentissement de la demande des consommateurs les plus aspirationnels, c’est-à-dire de ceux qui se dirigent vers les marques les moins onéreuses et plus dans l’air du temps. Le titre progresse malgré tout de 8% depuis le 1er janvier, ce qui lui permet de gagner une place dans ce classement.
N°8. Robertet (action ordinaire): 778 euros
Voir N°10.
N°7. Unibel: 1.010 euros
À ne surtout pas confondre avec Unibail, le géant de l’immobilier commercial (aujourd’hui Unibail-Rodamco-Westfield), Unibel est la holding animatrice du groupe Fromageries Bel – coté sur la Bourse de Paris jusqu’en janvier 2022 – propriétaire de la Vache qui rit, Boursin ou Port Salut. Il s’est diversifié dans les desserts avec le rachat de Mont-Blanc-Materne. Créée dans les années 1920 par la famille Fiévet sous le nom de « La Carbonique » (pour fabriquer du dioxyde de carbone industriel, utilisé notamment dans la réfrigération et… l’adjonction de bulles dans les boissons pétillantes), la société est devenue l’actionnaire majoritaire de Bel en 1987, ayant entre-temps cédé sa branche gaz. Les descendants des fondateurs possèdent 80% du capital d’Unibel. Ce dernier a retiré le groupe Bel de la Bourse de Paris à un prix de 550 euros par action, début 2022.
N°6. Compagnie de l’Odet: 1.430 euros
Il s’agit de la holding cotée située la plus en haut dans la galaxie Bolloré, et celle sur laquelle il y a le plus d’échanges. Au 31 décembre 2022, Compagnie de l’Odet détenait directement et indirectement 67,7 % du capital de Bolloré.
N°5. Société Fermière du Casino Municipal de Cannes: 1.680 euros
Dans cette acception, une société fermière (des jeux) est une société qui a obtenu de l’État le droit de tenir une maison de jeux. Sans faire juridiquement partie du groupe casinotier Lucien Barrière, SFCMC bénéficie d’un accord commercial qui lui permet d’exploiter le Casino Barrière de Cannes Croisette (à l’origine casino municipal de Cannes). Outre ce casino, SFCMC est active dans l’hôtellerie de luxe et la restauration, avec trois hôtels (le Gray d’Albion, le Majestic et le Carl Gustaf à Saint-Barth), sept restaurants (dont trois sur la plage) et six bars, deux spa et une salle de projection privée unique. La famille Desseigne-Barrière possède la majorité du tour de table, qui comprend également des investisseurs comme Marc Ladreit de Lacharrière. Le flottant se réduit à 6,15%. Le titre progresse de 28% sur l’ensemble de l’année 2023.
N°4. Hermès International: 2.017 euros
Au pied du podium, on retrouve cette année encore la valeur la plus chère de l’indice du CAC 40, qui a inscrit ce jeudi un record absolu en séance (2.063 euros). Hermes International garde ainsi sa quatrième place malgré un secteur du luxe en difficulté sur les marchés financiers, pénalisé par un ralentissement de la demande. Après avoir accusé sa première performance négative en 2022 en l’espace de neuf années, Hermès International a repris des couleurs cette année. L’action du sellier de luxe détenu par les descendants de Thierry Hermès (familles Guerrand, Puech, Dumas, Rédélé, de Seyne, etc.) progresse de près de 40% depuis le début de l’année et se paye le luxe de très nettement surperformer tout le reste du secteur du luxe coté à la Bourse de Paris. Il faut dire que Hermès fait honneur à son rang en publiant une croissance à deux chiffres (à taux de changes constants) au troisième trimestre, là où LVMH et Kering ont clairement déçu avec une activité trimestrielle en deçà des attentes.
Les premières places sont toujours trustées par des holdings, extrêmement peu liquides, de la galaxie Bolloré.
N°3. Financière de l’Artois: 5.100 euros
La Société Industrielle et Financière de l’Artois est une des holdings de l’ancienne galaxie de la banque Rivaud, aujourd’hui contrôlée par Bolloré. Dotée d’une activité propre, autour de la fabrication et de la commercialisation de terminaux spécialisés, la financière de l’Artois détient surtout des participations dans des entités apparentées comme la Financière du Loch, les Plantations des Terres Rouges et d’autres sociétés issues de la banque Rivaud. En retour, son capital est réparti entre le Groupe Bolloré, la Financière Moncey ou la Compagnie du Cambodge (même avec un croquis sous les yeux, démêler l’écheveau n’est pas chose aisée).
N°2. Compagnie du Cambodge: 6.600 euros
La société est aussi issue de l’ancienne galaxie Rivaud désormais intégrée au groupe Bolloré. Le système de participations croisées rend encore une fois difficile de situer précisément sa place parmi l’enchevêtrement de sociétés du groupe. Jusqu’à l’apport de Havas à Vivendi, elle portait la participation de Bolloré dans le groupe de publicité. Aujourd’hui elle détient une majorité du capital de la Forestière Equatoriale, une participation dans IER et 11,5% de Socfin. La société de la galaxie Bolloré a profité du rebond des marchés avec une hausse de 11% de son action depuis le 1er janvier.
N°1. Financière Moncey: 7.400 euros
Année après année, l’indélogeable Financière Moncey s’impose en tête de ce classement. Il s’agit à nouveau d’un rouage clé dans l’imbrication de holdings financières constituant l’empire Bolloré. Elle est détenue par la Compagnie du Cambodge, la Société des Chemins de Fer et Tramways du Var et du Gard, Plantations des Terres Rouges et d’autres sociétés du groupe Bolloré, ne laissant que des miettes entre les mains du public. L’essentiel de ses actifs sont constitués de ses participations dans la Société Industrielle et Financière de l’Artois ainsi que la Compagnie des Tramways de Rouen. Moncey contrôle par ailleurs IER, une entreprise qui produit des bornes de recharge et des équipements de contrôle des passages piétons.
N.B.: ce classement est établi sur la base des cours relevés le 14 décembre en clôture. Il ne tient compte que des titres évoluant sur le marché réglementé, à l’exclusion d’Euronext Access et Euronext Growth, et hors valeurs étrangères. Dans l’absolu, c’est toujours Eurofin Cerep (Euronext Growth) qui est à ce jour la valeur la plus chère à 25.000 euros lors de la dernière cotation, intervenue le 2 novembre dernier.
Sabrina Sadgui – ©2023 BFM Bourse
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