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(BFM Bourse) – Le courtier eToro a réalisé une étude en se basant sur les données de Refinitiv pour déterminer les sociétés qui ont été capables d’augmenter le plus leur coupon à leurs actionnaires sur vingt années. Le classement consacre sans trop de surprise des valeurs de croissance.
Si la progression du dividende ne constitue pas l’alpha et l’omega de l’attrait boursier, sa hausse régulière est généralement bien perçue par le marché, car elle envoie un signal de confiance dans la santé d’un groupe coté.
Rappelons, car c’est toujours utile, qu’un dividende ne constitue pas un « cadeau » aux actionnaires mais une fraction de la richesse qu’une société décide de reverser directement à ses porteurs. Son versement est en théorie neutre pour l’actionnaire, car le dividende est détaché du cours de l’action (dont le cours baisse mécaniquement d’autant à ce moment-là). Autrement dit, il récupère dans une poche ce qu’il perd dans l’autre.
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Dans une étude publiée cette semaine, le courtier eToro a dressé un classement qui regarde sur le (très long) terme, via les données de Refinitiv arrêtées à novembre, l’évolution du coupon. La société a, en effet, cherché à dresser le palmarès des groupes du CAC 40 qui ont le plus augmenté leur dividende sur les vingt dernières années. Etoro a précisé à BFM Bourse avoir « comparé les dividendes par action versés par les composantes actuelles du CAC 40 en 2023 par rapport à 2003 ».
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Teleperformance et le luxe en haut
« Au lieu de se focaliser exclusivement sur les rendements des dividendes, qui ne donnent qu’un aperçu limité, eToro a choisi d’examiner les entreprises qui ont le plus augmenté leur dividende par action sur une période de 20 ans, considérant que c’est ce qui peut générer des rendements composés significatifs », explique l’intermédiaire financier.
Au final, le classement fait sans trop de surprise la part belle aux entreprises de croissance qui ont connu une énorme progression de leur activité ou à celles qui possèdent un bilan financier solide avec une génération de cash robuste, comme le groupe de concessions et de BTP Vinci.
Le spécialiste de la relation client externalisée Teleperformance arrive en tête du palmarès avec une progression de son coupon par action sur les vingt dernières années de 2.165%. Si la société est malmenée en Bourse cette année (-45% depuis le 1er janvier) pour de multiples raisons (avec parmi elles les craintes que l’intelligence artificielle générative vienne bouleverser son modèle économique), elle affiche néanmoins un bond de 190% sur 10 ans, qui lui a permis d’intégrer le CAC 40 en 2020.
Le luxe est sans surprise bien représenté au vu de la forte croissance qu’a connue le secteur (10% en moyenne depuis 2016, selon UBS). LVMH pointe à la deuxième place (+1.636%), Hermès est troisième (+1.536%), EssilorLuxottica, considéré comme un groupe de luxe par certains analyste, arrive à la quatrième place (+1.192%), L’Oréal se classe sixième (+650%) et Kering neuvième (+567%).
Avec son développement dans des activités porteuses, comme les autoroutes et les aéroports, Vinci arrive à la cinquième place (+923%). L’éditeur de logiciels professionnels Dassault Systèmes, septième (+600%), le groupe de spiritueux Pernod Ricard, huitième (+581%) et le spécialiste des technologies de gestion de l’énergie Schneider Electric (dixième avec +543%) complètent le top 10.
« Ces données nous montrent que ce sont les entreprises réalisant les plus importantes croissances de leur résultat net qui ont le plus augmenté leur distribution de dividendes », commente Antoine Fraysse-Soulier, responsable des analyses de marché chez eToro.
Le cas particulier d’Unibail
« De l’autre côté du spectre, on va retrouver des sociétés qui ont connu quelques déboires en matière de gouvernance, à l’image de Renault, qui est toutefois en train de remonter la pente. Les entreprises qui ont le plus souffert pendant le Covid, Unibail Rodamco ou encore Orange, ont aussi réduit leurs dividendes sur 20 ans », poursuit-il.
Unibail-Rodamco-Westfield a en effet vu son dividende par action chuter de 100% sur 20 ans, selon les données d’eToro. Ce qui traduit tout simplement le fait que l’exploitant de centres commerciaux a suspendu le versement de son dividende depuis 2020 et la pandémie.
À la suite d’un conflit qui a vu la victoire d’investisseurs activistes, avec notamment à leur tête Xavier Niel, la gouvernance et la stratégie du groupe ont été remises à plat fin 2020. Plutôt que de procéder à une augmentation de capital, comme voulu par l’ancienne direction, la société a souhaité prioriser son désendettement via des cessions d’actifs en Europe et aux Etats-Unis. En conséquence, elle a également décidé de ne pas verser de dividendes au titre de ses exercices 2020, 2021 et 2022. En juin, Goldman Sachs estimait que deux années supplémentaires sans dividende pourraient être nécessaires pour que la société fasse passer son endettement LTV (loan to value, soit la dette financière rapportée à la valeur du patrimoine) à moins de 50%.
Renault (deuxième plus forte baisse du dividende par action sur vingt ans avec -78%) a de son côté a été contraint de sabrer puis de suspendre son dividende en 2020 (au titre de 2019) et n’en a pas versé ni en 2021 ni en 2022. Mais à la lueur de ses bons résultats de l’exercice 2022, la « Renaulution » de Luca de Meo produisant ses fruits, le constructeur automobile a repris cette année le versement d’un coupon certes relativement modeste encore, de 25 centimes par action, contre 3,55 euros en 2018 (soit plus de 90% de moins). Mais le redressement rapide de ses comptes devrait permettre au coupon de progresser dans les années à venir si le groupe déroule sans accroc sa stratégie.
Plus étonnamment, le groupe publicitaire Publicis figure à la troisième place des plus fortes baisse du dividende par action sur 20 ans, avec un repli de 42%. La trajectoire est toutefois positive ces récentes années: le coupon est passé de 1,15 euro par action en 2020 (au titre de 2019 donc) à 2 euros l’année suivante puis 2,4 euros en 2022 et 2,9 euros en 2023, soit une hausse de près de 50% entre 2021 et 2023. Et le groupe signe un magnifique parcours boursier cette année, avec un bond de 40% depuis le 1er janvier, alimenté par une croissance tonitruante et des gains de contrats. L’action évolue d’ailleurs actuellement sur des plus hauts historiques…
Le palmarès complet
Les 10 plus fortes hausses du dividende par action sur 20 ans
Teleperformance +2165%
LVMH +1636%
Hermès +1536%
EssilorLuxottica +1192%
Vinci +923%
L’Oréal +650%
Dassault Systèmes +600%
Pernod Ricard +581%
Kering +567%
Schneider Electric +543%
Les 10 plus fortes baisses (ou moins fortes hausses) du dividende par action sur 20 ans
Unibail-Rodamco-Westfield -100%
Renault -78%
Publicis -42%
Orange -19%
Carrefour 0%
Société Générale +2%
Saint-Gobain +94%
Crédit Agricole SA +110%
Veolia +115%
STMicroelectronics +150%
Source: eToro, Refinitv
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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