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Pour la secrétaire générale de la CGT, certaines « entreprises usent et abusent de cette précarité administrative » afin de « tirer les droits des salariés vers le bas ».
« C’est le projet loi de la honte ». Invitée de Franceinfo, ce lundi, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet a décrié le projet de loi immigration, à quelques heures de son arrivée à l’Assemblée nationale.
Le texte « remet en cause les fondamentaux de notre République en matière de droit du sol, d’égalité d’accès à la santé, de droit d’asile », a-t-elle estimé. Ce projet de loi est dangereux parce qu’il stigmatise les étrangers. »
Parmi les principales mesures de ce projet de loi, l’exécutif souhaite restreindre les conditions du regroupement familial, supprimer l’aide médicale d’Etat (AME) ainsi que faciliter l’expulsion de « ceux qui se comportent mal » selon Gérald Darmanin. Mais aussi la création d’une carte de séjour temporaire pour les travailleurs étrangers des secteurs en tension.
« Tirer les droits des salariés vers le bas »
« Si c’est dépendre d’un métier en tension dont la définition peut changer tous les deux trois ans cela n’a aucun sens et cela rajoute de la précarité », a soutenu Sophie Binet. Il faut pouvoir être régularisé dès lors que l’on présente une preuve de travail. »
Pour la secrétaire générale de la CGT « un certain nombre d’entreprises usent et abusent de cette précarité administrative car cela leur permet de tirer les droits des salariés vers le bas ». Sophie Binet a rappelé qu’il fallait en moyenne deux ans afin d’être régularisé pour un salarié en CDI, 5 ans pour un salarié en intérim.
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