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(BFM Bourse) – Le groupe de médias et de communication a, un peu à la surprise générale, été choisi par le conseil scientifique d’Euronext pour revenir dans l’indice parisien. Ce qui permet à son action de progresser ce vendredi.
Le conseil scientifique d’Euronext a pris de court certains observateurs, ainsi que les investisseurs. Jeudi soir, cette instance s’est prononcée sur la composition du CAC 40 en sortant Worldline, une décision largement attendue au vu du plongeon boursier du groupe de paiements (-56,8% sur l’ensemble de 2023).
Pour remplacer Worldline, le conseil a choisi de réintégrer Vivendi, six mois après que la société de médias et de communication a été éjectée de l’indice phare de la Bourse de Paris par Edenred.
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Ce qui a constitué une petite surprise, le conseil scientifique n’ayant pas pour habitude de ramener un groupe éjecté du CAC 40 quelques trimestres après sa sortie (cela arrive en revanche régulièrement sur le deuxième grand indice de la Bourse de Paris, le SBF 120).
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Une capitalisation plus faible que d’autres
De plus Vivendi ne possédait pas les meilleures armes pour prétendre revenir sur le CAC 40. L’action du groupe évolue proche de l’équilibre sur l’ensemble de l’année 2023, se situant à des années lumières de la progression du CAC 40 de 15% depuis le début de l’année.
Sa capitalisation flottante, l’un des deux critères purement quantitatifs pris en compte par le conseil scientifique, avec les volumes d’échanges, s’avérait en conséquence inférieure à celle de plusieurs autres groupes qui tapaient à la porte de l’élite boursière parisienne.
« Eiffage (capitalisation de 9,2 milliards d’euros, 76% de flottant) et Sodexo (capitalisation de 14,8 milliards d’euros, 55% de flottant) se font damer le pion par Vivendi (8,3 milliards de capitalisation et 63% de flottant) », remarque Invest Securities ce vendredi matin.
On peut également ajouter à cette liste Accor (9 milliards d’euros, 75% de flottant) qui a connu un parcours boursier magnifique cette année, l’action prenant plus de 45% depuis le 1er janvier.
Le conseil scientifique d’Euronext a pu juger que Vivendi représentait un secteur assez peu présent sur le CAC 40, à savoir les médias, et finalement pas si éloigné de la tech, celui de Worldline.
Un marché (positivement) surpris
Toujours est-il que Vivendi revient donc dans le CAC 40, où le groupe a toujours été présent, à l’exception, donc, des six derniers mois. Son retour sera effectif à l’ouverture de la séance du lundi 18 décembre.
Ce vendredi, le titre Vivendi s’adjuge 2,6% vers 9h30 à la suite de l’annonce du comité scientifique.
« Le mouvement est simple: les fonds indexés sur le CAC 40 (des ETF, NDLR) vont devoir racheter le titre pour continuer de répliquer la performance de l’indice. Et puis par ailleurs l’effet de surprise joue pleinement sur le marché qui n’a pas anticipé cette décision: il est curieux que l’entreprise revienne dans le CAC 40 six mois après l’avoir quitté », explique un analyste.
En théorie, l’entrée dans un indice de référence est positive pour une action, car effectivement, le titre bénéficie de flux acheteurs liés à la gestion passive. Mais dans les faits, les groupe qui rejoignent le CAC 40 peuvent ensuite connaître un parcours difficile, car cette entrée peut survenir au moment où leur potentiel boursier est épuisé ou proche de l’être. Worldline et Alstom, qui avaient rejoint le CAC 40 en 2020, ont ainsi souffert depuis. Et a titre d’exemple récent, Edenred perd 13% depuis son intégration dans l’indice, mi-juin.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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