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Selon une étude de l’Insee qui a analysé les comptes de clients de La Banque Postale, un tiers des ménages ont connu au moins un jour de découvert en août 2023.
Malgré l’inflation, la situation des comptes en banque des Français reste stable. D’après les données de l’Insee qui a analysé la situation financière de clients de La Banque Postale, un tiers des ménages (33,5%) ont connu au moins un jour de découvert en août 2023, contre 34,6% à la même période il y a un an et 36% en août 2019, avant la crise sanitaire. Ils étaient également 22% à avoir connu plus de cinq jours de découvert dans le mois, contre 22,6% un an plus tôt.
Par ailleurs, un peu moins d’un quart des clients de La Banque postale (24,3%, -0,3 par rapport à l’an passé) ont été à découvert au moins un jour dans le mois durant trois mois consécutifs en 2023. C’est moins qu’avant la pandémie de Covid-19 (25,4%) mais plus que le point bas atteint après le premier confinement (21%).
Sans surprise, cette proportion est beaucoup plus élevée parmi les allocataires du RSA (42,4%), les ménages aux revenus versés majoritairement par la CAF (46,3%), et les familles monoparentales (47,9%) qui, elles, ont vu leur situation se dégrader par rapport à la période d’avant Covid (46,5%). Au total, chez les 25% les plus modestes 28,2% ont été à découvert au moins un jour par mois pendant trois mois consécutifs.
24% des ménages à découvert un jour avant le versement de leur revenu
L’Insee précise qu’être à découvert « n’est pas toujours synonyme de difficulté financière ». En effet, 23,3% des ménages les plus riches sont à découvert un jour avant le versement de leur revenu (23,8% en moyenne dans la population globale). Un phénomène « qui peut s’expliquer notamment par la détention d’actifs illiquides comme les actifs immobiliers ou encore l’assurance-vie », détaille l’institut de la statistique. En outre, parmi l’ensemble des clients étudiés, « seuls 9 % des ménages ont un patrimoine financier brut négatif dans la banque en fin de mois ».
Les ménages à découvert un jour avant le versement de leur salaire ou prestation sont beaucoup plus nombreux parmi les allocataires de la CAF (45,8%), les familles monoparentales (43,4%) et les allocataires du RSA (42,2%). Chez le quart des ménages les plus pauvres, cette proportion s’élève à 30,6%. « En outre, être à découvert la veille du jour de perception du revenu est un phénomène persistant: trois ménages sur quatre à découvert ce jour-là le restent d’un mois sur l’autre », souligne l’Insee.
Des dépenses plus importantes au lendemain de la paie
Bien entendu, l’étude de l’Insee a ses limites, les clients de La Banque Postale n’étant pas représentatifs de la population générale. Mais elle a tout de même le mérite d’en savoir un peu plus sur la situation financière des Français. En analysant les dépenses de consommation au fil des mois, l’institut de la statistique observe par exemple que les ménages dépensent en moyenne deux fois plus en moyenne le jour suivant le versement de leur revenu que les autres jours du mois, et 27% de plus sur l’ensemble de la semaine de paie par rapport aux autres semaines.
Les familles monoparentales et les ménages qui tirent leurs revenus des prestations sociales ou familiales sont ceux qui dépensent le plus le lendemain de la perception de leur revenu (respectivement 3,3 fois et 4,5 fois plus qu’un jour moyen, contre 1,6 pour les ménages les plus aisés).
Ainsi, au global, les dépenses réalisées dans les supermarchés ou magasins de vêtements sont 81% plus élevées qu’un jour moyen le jour suivant la paie. Elles sont aussi 54% supérieures dans les pharmacies ce jour-là, 60% dans les stations-service, 61% dans les magasins de meubles et d’équipement du foyer, 28% dans les agences de voyage et hôtels… Les retraits aux distributeurs sont quant à eux 2,5 fois plus élevés.
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