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Publié le 4 déc. 2023 à 18:57Mis à jour le 4 déc. 2023 à 19:20
Trois ans après le Brexit, le Royaume-Uni se ferme encore davantage aux travailleurs étrangers, malgré les pénuries de main-d’oeuvre qui pénalisent l’économie . Le ministre britannique de l’Intérieur, James Cleverly, a annoncé lundi un durcissement des règles pour l’obtention d’un visa de travailleur qualifié.
« Lorsque notre pays a voté pour quitter l’Union européenne, nous avons voté pour reprendre le contrôle de nos frontières. Grâce à ce gouvernement conservateur, nous avons maintenant un système d’immigration à points, à travers lequel nous maîtrisons qui vient travailler au Royaume-Uni », a-t-il vanté.
Depuis le Brexit et la fin de la libre circulation, Londres a mis en place un système de visa obligeant les travailleurs à prouver un niveau minimum de revenus. Le salaire nécessaire pour décrocher ce visa va être relevé de 26.200 à 38.700 livres par an, soit à un niveau supérieur au salaire médian pour un travail à temps plein, proche de 35.000 livres. Seuls seront exclus les métiers de la santé et du social, en manque criant de main-d’oeuvre. Mais les travailleurs de ces secteurs ne seront plus autorisés à faire venir leurs proches sur leur visa.
Fin des exemptions pour les métiers en tension
En outre, la liste des métiers en tension, bénéficiant de conditions d’entrée plus souple, va être supprimée. Cette liste incluait une série de professions caractérisées par de fortes pénuries de personnel, comme dans l’informatique, la construction ou l’électronique.
Ce tour de vis concerne également la contribution au système de santé qui est désormais demandée aux travailleurs ou étudiants venus de l’étranger. De 624 livres, cette charge va passer à 1.045 livres, soit une hausse de 66 %. Elle permet à toute personne venue de l’étranger d’accéder aux soins du « National Health Service », le service public de santé.
Le ministre de l’Intérieur estime ainsi que 300.000 personnes qui étaient jusqu’à présent éligibles à un visa de travail ne le seront plus. Le gouvernement britannique est sous pression , alors que l’immigration a atteint des niveaux record l’an dernier , malgré le Brexit. Le pays a compté 745.000 entrées nettes en 2022, les arrivées hors UE ayant largement compensé la baisse des migrations en provenance de l’Union européenne. Le secteur des maisons de retraite est le premier à s’être insurgé contre ce tour de vis. Entre juin 2022 et juin 2023, il a représenté à lui seul près de 144.000 entrées sur le territoire.
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