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Le pays ne pourra exporter que de la poudre de lait mais les agriculteurs craignent une concurrence déloyale.
L’UE a donné lundi son feu vert final à un accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande qui devrait donner un coup d’accélérateur aux échanges commerciaux. L’accord entrera en vigueur « probablement début 2024 », une fois ratifié par Wellington.
Il prévoit une quasi-élimination des droits de douane sur les kiwis, les oignons, les pommes, le poisson, le vin, le miel de Nouvelle-Zélande, ainsi que sur des quantités limitées de fromage, de lait et de viande ovine et bovine.
De quoi provoquer l’inquiétude des organisations environnementales et agriculteurs européens.
Les producteurs français de lait s’inquiètent notamment de la concurrence néo-zélandaise, le pays est en effet le premier producteur mondial de lait, alors qu’ils parviennent à peine à être à l’équilibre financièrement.
« On ne pourra jamais les concurrencer sur les coûts de production », s’inquiète Martin Babé, éleveur laitier, interrogé par BFMTV.
Un quota de 15.000 tonnes par an
Pour autant, la Nouvelle-Zélande ne pourra exporter que de la poudre de lait (avec un quota de 15.000 tonnes par an), mais ce produit sera moins cher et pourra concurrencer fortement les producteurs européens et donc français.
Ce lait en poudre pourra notamment être utilisé pour la fabrication de nombreux produits laitiers ou d’autres produits alimentaires. Par contre, impossible de voir dans nos magasins des packs de lait néo-zélandais qui auraient parcouru 20.000 kilomètres.
Les éleveurs et producteurs français s’alarment également de l’arrivée de produits laitiers « sans exigence de respect des normes européennes de production », citant le recours à des herbicides ou pesticides interdits dans l’UE mais toujours librement utilisés selon eux en Nouvelle-Zélande.
Pour Ghislain de Viron, Vice-président de la fédération nationale de producteurs de lait, « la quantité sur le marché est énorme et les conditions de production ne sont pas les mêmes. Dans ce type d’accord, il y a normalement des clauses miroir mais personne n’arrive à les faire appliquer », explique-t-il sur BFMTV.
Opportunités
Le responsable exige donc que les produits qui utilisent du lait en poudre néo-zélandais le mentionnent clairement à travers un étiquetage précis. « C’est le consommateur qui doit exiger d’avoir la bonne information », souligne-t-il.
Cet accord peut néanmoins créer des opportunités pour les producteurs européens. « Il y a des quotas et il y a un mécanisme incitatif. L’idée, c’est de pouvoir exporter plus que l’on importe », souligne sur BFMTV Pascal de Lima, économiste.
En effet, les droits de douane sur toutes les exportations européennes vers la Nouvelle-Zélande seront supprimés, qu’il s’agisse des produits industriels (voitures et pièces de véhicules à moteurs, machines et appareils, produits pharmaceutiques…) ou alimentaires (viande porcine, vin et vin mousseux, chocolat, confiserie et biscuits…).
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