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Publié le 24 nov. 2023 à 18:35
Mauvaise nouvelle pour Eurostar, la filiale de la SNCF qui vient officiellement d’unir ses forces avec Thalys. L’opérateur de TGV dans plusieurs pays européens devra renoncer pour six mois, à compter de juillet 2024, à sa liaison directe Amsterdam-Londres, en raison de travaux dans le terminal de la Venise du nord.
Un coup dur pour l’opérateur ferroviaire qui vient de lancer son nouveau dispositif commercial (appli, site web, programme de fidélisation), dans le but de doubler son trafic à horizon de 8 ans, pour passer de 14,8 millions de passagers en 2022 à 30 millions en 2030.
Incertitudes politiques
Seul motif de consolation : l’interruption à Amsterdam est prévue pour six mois, et non un an comme il en était question avec les autorités locales avant l’été.
Par la voix de la ministre en charge des infrastructures Vivianne Heijnen, le gouvernement néerlandais, à ce stade inchangé depuis les dernières législatives ayant consacré l’extrême-droite, a confirmé auprès du Parlement la nécessité de mener d’importants travaux dans la zone internationale, « non-Schengen », de la gare d’Amsterdam-Centraal. Ceci pour l’agrandir et moderniser le flux des formalités douanières, indispensables depuis le Brexit.
Eurostar devra donc trouver un palliatif pour cette liaison vers le tunnel sous la Manche et la Grande-Bretagne, pour l’heure assurée à raison de quatre trains par jour, en 4 heures 09 de centre-ville à centre-ville. Sous peine de reporter une bonne partie du trafic sur le mode aérien, alors que le Londres-Amsterdam en version TGV date de seulement 2018.
Tous les autres TGV d’Eurostar circulant sur le continent, principalement avec les trains grenat de l’ex-Thalys , dont les Paris- Amsterdam ou Amsterdam-Bruxelles, ne sont pas concernés par ces travaux, limitant leur impact commercial pour la filiale de la SNCF.
Des prétendants inconnus
Eurostar, pour le moment en monopole, doit consolider ses parts de marché et assurer ses arrières, alors que divers nouveaux entrants se manifestent auprès des autorités néerlandaises de la concurrence. Dernier nom en date, Heurotrain espère lancer des trajets Amsterdam-Londres à partir de décembre 2027, avec des arrêts à Schiphol, Rotterdam, Anvers et Bruxelles. Récemment, un autre inconnu, Evolyn, a annoncé son intention de concurrencer Eurostar sur Paris-Londres à partir de 2026… sous réserve de trouver les trains ad hoc.
D’ici décembre, la société française doit trouver la parade, pour mettre en vente les billets de l’été 2024. Comme le problème se pose uniquement au départ d’Amsterdam, pour la construction du « UK terminal », il n’est pas exclu de continuer à assurer des Londres-Amsterdam directs depuis Saint-Pancras , et de faire dans le sens inverse une « escale technique » à Bruxelles, pour y assurer les formalités douanières exigées par le Royaume-Uni. Comme cela se pratiquait déjà avant le printemps 2018, offrant alors un avantage concurrentiel à KLM ou British Airways.
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