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Publié le 23 nov. 2023 à 15:27Mis à jour le 23 nov. 2023 à 16:55
Nouvelle séance de gains pour la Bourse de Paris ce jeudi, mais la progression est endiguée par la fermeture de Wall Street pour la fête de Thanksgiving. Sans la boussole américaine, l’ensemble des marchés mondiaux tourne au ralenti. Les volumes d’affaires atteignent tout juste 600 millions d’euros pour l’ensemble des composantes du Cac 40 vers 16 heures. L’indice phare gagne 0,26% à 7.279,71 points.
L’agenda est, certes, clairsemé mais pas totalement vide, ni dénué d’intérêt. Les opérateurs ont pris acte, ce matin, de chiffres un peu meilleurs que prévu des indicateurs d’activité PMI en zone euro. D’après l’estimation préliminaire, l’indice PMI composite, qui agrège les services manufacturier et des services, est remonté à 47,1 en novembre, un pic de deux mois, après 46,5 points en octobre alors que le consensus Bloomberg s’attendait à un niveau de 46,8.
Malgré ce léger mieux, « l’économie de la zone euro reste enlisée dans la crise », estime le chef économiste de la Hamburg Commercial Bank, Cyrus de la Rubia, qui voit mal, à l’instar de nombreux experts, comment une contraction de l’économie pourrait être évitée au quatrième trimestre. Si ce scénario se réalise, la zone euro entrerait en récession technique après la baisse de 0,1% du PIB au troisième trimestre. « Les nouvelles commandes ont un peu moins baissé en novembre qu’en octobre, ce qui confirme l’idée que le ralentissement ne s’aggrave pas pour l’instant, mais qu’il n’y a pas non plus de signes de reprise. Dans l’ensemble, il s’agirait d’une récession mineure », souligne Bert Colijn, économiste chez ING.
Nouvelle hausse colossale des taux en Turquie
Après la publication mardi des minutes de la Fed, qui n’ont pas fait bouger d’un iota les attentes du marché sur de premières baisses de taux l’année prochaine, le compte-rendu de la dernière réunion de la BCE n’a pas suscité davantage de réaction. Il en ressort que les membres du Conseil des gouverneurs ont mis l’accent en octobre sur le fait qu’un tour de vis supplémentaire devrait rester une option possible, « même si ce n’est pas le principal scénario » envisagé. Une petite phrase qui pourrait apporter de l’eau au moulin des opérateurs qui rechignent à réduire leurs projections de baisses de taux pour 2024, bien que la BCE écarte jusqu’à présent cette option. Les marchés estiment à 70% la probabilité d’une première baisse d’un quart de point en avril.
« Il était et il est toujours trop tôt pour que la banque centrale ferme complètement la porte à de nouvelles hausses. Mais vu les déceptions en matière de croissance et d’un processus désinflationniste qui devrait se renforcer, pareille mesure serait difficile à justifier. Bien que la BCE ne veuille pas en parler, les baisses de taux pourraient entrer dans son vocabulaire plus rapidement qu’on ne le pense actuellement », estime Carsten Brzeski, d’ING.
Une banque centrale loin de maîtriser le problème de l’inflation est celle de Turquie, qui n’y va pas avec le dos de la cuillère dans ses décisions de politique monétaire. Alors que l’inflation explose, à 61% sur un an en octobre, l’institution a décidé ce jeudi de relever son taux directeur de 500 points de base supplémentaires, le double de ce que prévoyaient les économistes. Depuis la réélection de Recep Tayyip Erdogan à la tête du pays en mai, la banque centrale a remonté le loyer de l’argent de 8,5% à 40%. La livre turque, en chute d’environ 35% depuis le début d’année face au dollar, s’est brièvement raffermie avant de stagner finalement.

Wilders face au défi de former une coalition
A la Bourse d’Amsterdam, l’AEX, principal indice actions, est stable après les résultats quasi-définitifs des législatives, contrairement aux banques ING (-1,1%) et ABN Amro (-0,6%). Un séisme politique s’est abattu sur les Pays-Bas, avec la victoire du parti d’extrême-droite de Geert Wilders, qui récolte 37 sièges de députés sur 150, dépassant les autres formations. Il n’est toutefois pas assuré que le Parti pour la liberté (PVV) parvienne à former une coalition de gouvernement malgré son avance. Les dirigeants des trois autres principaux partis refusent de s’allier à ce parti populiste et anti-immigration. « Nous allons vivre des mois de négociations intenses et il est très difficile de prédire comment cela va se passer », commente Peter van der Welle, stratège chez Robeco.
A Paris, on note la progression de 3,2% de LDC. Le groupe agroalimentaire spécialisé dans la volaille, qui détient les marques Le Gaulois, Loué et Marie, a présenté des résultats semestriels « exceptionnels » selon le cabinet d’analystes TP Icap Midcap, marqués par la très forte augmentation du profit opérationnel courant et du résultat net, part du groupe.
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