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Publié le 15 nov. 2023 à 7:46
Le taux de chômage mesuré au sens du Bureau international du travail, le BIT, a augmenté de 0,2 point pour atteindre 7,4 % de la population active au troisième trimestre, selon des chiffres publiés ce mercredi par l’Insee, légèrement plus que ce qu’anticipait l’institut statistique national dans sa dernière note de conjoncture (7,3 %). Cette hausse, qui affecte 2,3 millions de personnes, ou 64.000 de plus, traduit le ralentissement du marché du travail après l’euphorie post-Covid, sans qu’il soit encore possible de savoir s’il anticipe une pause ou un retournement.
« On pouvait s’attendre à une telle hausse compte tenu du ralentissement de l’économie mondiale – en lien notamment avec le resserrement des politiques monétaires – et des tensions géopolitiques », a réagi le ministre du travail, Olivier Dussopt, soulignant que les tensions de recrutement restent vives dans l’économie.
Cap maintenu
De quoi remettre en cause l’objectif du plein-emploi d’Emmanuel Macron, c’est-à-dire un taux de chômage de 5 % environ, à la fin du quinquennat alors que la Banque de France ou l’OFCE notamment tablent sur une remontée dans les mois à venir ? A ce stade, le gouvernement ne dévie pas d’un pouce de son objectif, mais il se murmure qu’en cas de retournement de conjoncture du marché de l’emploi, certaines mesures additionnelles seront nécessaires.
Tout juste adopté par le Parlement, le projet de loi France travail de réorganisation du service public de l’emploi va mettre du temps à se déployer. L’apprentissage continue de progresser mais à un rythme plus faible. Au sein de l’exécutif, on mise beaucoup sur les effets de la réforme des retraites qui, mécaniquement, augmentera le taux d’emplois des 60-64 ans, même s’il restera très difficile pour ceux qui ont moins de 62 ans et qui sont au chômage de retrouver un emploi.
Négociation seniors
Ce sera probablement l’un des volets de la prochaine négociation sur le maintien en activité des seniors pour laquelle les partenaires sociaux attendent toujours le document d’orientation de Matignon.
En attendant, le protocole d’accord que le patronat et trois syndicats, CFDT, CFTC et FO, ont conclu vendredi pour la prochaine convention Unédic n’inclut aucune mesure incitative à la reprise d’emploi pour les chômeurs de plus 55 ans.
La version initiale du texte sur la table des négociations prévoyait d’améliorer le dispositif dit d’activité réduite via une moindre ponction de l’allocation en cas de reprise de rémunération (de 70 % à 50 %). Dans le tableau financier accompagnant cette version, la mesure était censée occasionner 640 millions d’euros de dépenses supplémentaires pour le régime d’assurance-chômage de 2024 à 2027, à hauteur de 160 millions par an. Elle est finalement passée à la trappe, l’ensemble des mesures seniors étant renvoyées à l’issue de la négociation sur les seniors.
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