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A Saint-Etienne, les étudiants qui cherchent à louer un appartement d’une pièce ont vu les loyers exploser de 13,6% sur un an.
Hausse des loyers et allongement de la durée des baux… La crise du marché locatif se confirme… BFM Business vous dévoile en exclusivité ce mardi 7 novembre les derniers chiffres de l’Observatoire Clameur, le juge de paix sur le marché de la location. Résultat: au global les loyers de marché pour les appartements ont augmenté de 3,1% au deuxième trimestre sur un an à l’échelle nationale. Ils atteignent ainsi 14,31 euros par mois et par m2 en moyenne.
Invité de Good Morning Business, le délégué général de Clameur Pierre Hautus estime qu’il s’agit « plutôt d’une mauvaise nouvelle pour les propriétaires dans la mesure où ils ont aussi un certain nombre de charges qui augmentent comme la rénovation énergétique, la taxe foncière qui est tombée il y a quelques semaines. » « Je crois que c’était plus de 50% à Paris et ça ne se répercute pas, ajoute-t-il. Le locataire ne participe pas aux équipements auxquels il a accès donc il y a peut-être une réflexion un peu plus politique à avoir là-dessus. »
Allongement de la durée des baux
Les chiffres de Clameur illustrent aussi parfaitement la pénurie actuelle sur le marché locatif pour les étudiants et des jeunes actifs. Ainsi, les loyers des studios affichent une hausse spectaculaire de 5,38% sur un an (à 18,6 euros par mois et par m2), soit une progression trois à quatre fois plus forte que sur les autres typologies de logements: +1,45% sur un an pour les 2-pièces (à 13,04 euros du m2) et +1,39% pour les 3-pièces et plus (à 11,28 euros du m2). « On est quand même sur un gros problème car on a aussi une perspective d’interdiction d’un certain nombre de biens énergivores, souligne Pierre Hautus. On sait que les marchés étudiants, les jeunes actifs et les gens les moins aisés sont dans ces petites surfaces et ce sont eux qui seront pénalisés en premier. »
« On va avoir un phénomène d’éviction au moins le temps qu’on puisse remplacer par de la construction ou de la rénovation qui ne veut pas se faire du jour au lendemain. Pendant une période, on va avoir moins de logements à la location, notamment sur les petites surfaces mais c’est aussi vrai sur toute typologie de surfaces. »
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L’autre élément révélateur de cette crise, c’est l’allongement de la durée des baux et en particulier sur les petites surfaces. Les locataires des studios y restent désormais en moyenne 2 ans et 6 mois, soit 6 mois de plus qu’en 2018 avant la pandémie. Preuve du coup d’arrêt de la mobilité et de l’accès à la propriété. Faute de pouvoir acheter, les locataires le restent et ne bougent plus. « On a ce marché des jeunes actifs et des étudiants qui ne basculent vers autre chose, de plus grandes surfaces ou l’accession à la propriété et c’est révélateur d’un marché qui est bloqué et a besoin d’air », explique le délégué général de Clameur.
Explosion des loyers à Saint-Etienne et Nice
Dans le détail, les villes qui affichent les hausses les plus brutales des loyers sur les studios sont Saint-Etienne (+13,6% sur un an), Nice (+11,7%), Amiens (+11,6%), Saint-Nazaire (+10,9%), Aix-Les-Bains (+10,5%), Annecy (+10,3%) ou encore Le Mans (+10,2%). « Le marché de Saint-Etienne augmente très fortement et je pense que c’est une bonne nouvelle pour un marché qui est à la traîne depuis de très nombreuses années, estime Pierre Hautus. On part de bas donc en valeur relative ça augmente mais pas énormément donc c’est une bonne nouvelle du point de vue de la dynamique du marché car c’est un marché qui a besoin de nouveaux investisseurs.
« Si les loyers augmentent de manière assez correcte, c’est une bonne nouvelle pour les investisseurs et donc les locataires qui retrouvent une offre locative de qualité. »
Du côté des villes les plus chères, les hausses des loyers, qui y sont encadrés, restent nettement plus mesurées pour les studios. On est ainsi à 2,3% de hausse à Paris et 2,8% à Lyon. Et à Bordeaux, les tarifs sont mêmes en repli (-0,43% sur un an).
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