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Publié le 6 oct. 2023 à 8:57Mis à jour le 8 oct. 2023 à 16:49
Méga deal en vue dans le secteur de l’énergie aux Etats-Unis. ExxonMobil serait proche d’un accord pour acquérir Pioneer Natural Resources, spécialiste de l’extraction du gaz et du pétrole de schiste. Une opération à 60 milliards de dollars qui pourrait devenir réalité dans les jours qui viennent si aucune complication ne se présente, rapporte le « Wall Street Journal ». Jeudi, les actions de Pioneer ont clôturé à 214,96 dollars, valorisant l’entreprise à 50,1 milliards de dollars.
L’opération serait la plus importante conclue cette année, devant l’OPA de 43 milliards de dollars du géant pharmaceutique Pfizer sur la biotech spécialiste des traitements anticancéreux Seagen. Il s’agirait également de la plus importante acquisition pour Exxon depuis 1999, date de son rachat de la compagnie pétrolière Mobil pour 81 milliards de dollars.
1,2 million de barils par jour
S’il se concrétisait, l’accord ferait passer la production d’ExxonMobil aux Etats-Unis à environ 1,2 million de barils par jour, davantage que de nombreux pays de l’Opep.
La transaction lui permettrait aussi de transformer sa présence dans le Bassin permien, situé entre le Texas et le Nouveau-Mexique, le plus prolifique des Etats-Unis. L’emplacement est convoité par l’industrie énergétique américaine en raison du coût relativement faible d’extraction de son pétrole et de son gaz. ExxonMobil cherche depuis des années à y investir.
Des investissements en baisse
Ces derniers mois, l’attention s’est portée sur l’avenir de Pioneer, bien implanté dans le Bassin permien. Le groupe est le troisième producteur de pétrole dans cette zone, derrière Chevron et ConocoPhillips. En avril, son fondateur et PDG, Scott Sheffield, avait indiqué vouloir prendre sa retraite avant la fin de l’année.
La stratégie des compagnies pétrolières américaines a évolué ces dernières années, sous la pression des investisseurs. Elles ont nettement réduit leurs investissements, ce qui laisse planer de sérieux doutes sur l’avenir des réserves de schiste. Les zones les plus « simples » à exploiter l’ont été en partie, et il faudrait de lourds investissements pour augmenter la production dans les années à venir.
Or, les actionnaires ont demandé à ces compagnies de rationaliser leurs investissements et de créer de la valeur. Les ExxonMobil, Chevron, ConocoPhillips et tous les acteurs de taille moyenne du schiste ont donc soutenu leurs cours de Bourse en annonçant de confortables dividendes et en rachetant leurs propres actions.
Bénéfices records
Dans ce contexte, le seul moyen d’augmenter son portefeuille passe par des acquisitions. Cet été, ExxonMobil a ainsi mis la main sur Denbury et son réseau de tuyaux, se positionnant par la même occasion sur le stockage et le transport de CO2. Et toutes les majors tentent aujourd’hui d’augmenter leur présence sur le gaz, dont la demande devrait encore augmenter pendant plusieurs années.
Cela tombe bien pour ExxonMobil, première capitalisation boursière mondiale dans le secteur de l’énergie : après avoir réduit ses dépenses, ses coûts, mais aussi récolté le fruit de ses investissements pendant la pandémie, le groupe a enregistré un bénéfice record de 56 milliards de dollars en 2022. Le titre a quant à lui gagné plus de 80 % l’année dernière. La major dispose ainsi d’un trésor de guerre qu’elle compte utiliser, avant tout, dans son coeur d’activité, l’oil and gas.
Les Echos et N. Ra.
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