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Les acheteurs poussent la porte des agences, visitent des biens, et les transactions repartent légèrement à la hausse. Une reprise timide, qui pourrait s’accélérer avec la probable baisse des taux d’intérêt de la BCE.
On aperçoit le début d’une lueur au bout du tunnel. Le marché immobilier va toujours mal, et les ventes ont continué à baisser (de 11,2% sur un an au premier trimestre chez Century21, et même de 19% chez Orpi). Mais elles reculent de moins en moins vite.
Les agences voient les signes d’un début de reprise, provoqué par des crédits un peu moins coûteux. Tour d’horizon des indices qui laissent à penser que le marché immobilier reprend peu à peu des couleurs.
1. Les ventes augmentent légèrement
Depuis peu, un frémissement semble intervenir sur le marché immobilier, selon le président d’Orpi, Guillaume Martinaud.
« Janvier et février ont été extrêmement difficiles. Mars est beaucoup plus souriant, on commence à avoir les données qui remontent, le moral revient », a-t-il déclaré en conférence de presse.
Laforêt note également que par rapport au dernier trimestre 2023, le nombre de transactions a progressé, de 0,5%, notamment porté par l’Île-de-France et surtout Paris où les prix s’érodent de plus longue date.
2. Les acheteurs reviennent et visitent des biens
Les acquéreurs poussent de nouveau la porte des agences. Selon Century 21, les démarches en vue d’acheter un bien sont devenues de plus en plus fréquentes. L’entreprise note notamment une hausse des demandes d’informations en agences, et des consultations d’annonces en ligne.
« On passe du rouge à l’orange », résume Charles Marinakis, le patron de Century 21.
Du côté des visites, l’augmentation est même nette. Le président de Century 21, invité de BFM Business, constate un retour des acheteurs avec des visites en hausse de 10 à 30% selon les régions.
3. Les prix se sont ajustés
Ces frémissements sur le marché semblent être enfin la conséquence de la baisse des prix. Le patron de Century 21 estime qu’ils ont reculé de 12 à 15% depuis le début de la crise immobilière.
Au premier trimestre 2024, Orpi note une baisse des prix au mètre carré dans l’ensemble du pays de 3% sur un an. Pour Laforêt, ce recul est de 4,7%, et d’après Century 21, il est de 3,2% pour les appartements et 3,3% pour les maisons.
Avec ces alignements des prix, Charles Marinakis se dit « enthousiaste pour les mois qui viennent ». Il tempère néanmoins: « Ça ne va pas se concrétiser fin avril » mais plutôt « dans la deuxième partie de l’année ».
Century 21 observe cependant d’importantes disparités en fonction des territoires. Les prix ont ainsi chuté de 12,1% en Pays de la Loire tandis qu’ils ont progressé de 4,4% en Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec un éventail de situations intermédiaires. Dans les grandes villes côtières, toujours très prisées, le marché continue de grimper.
Cette baisse des prix est une bonne nouvelle car elle pourrait fluidifier le marché en encourageant les achats. Cependant, une partie des acquéreurs semble toujours attendre une baisse plus prononcée, ou des taux d’emprunt plus abordables.
4. Les taux de crédits ont diminué
S’ils sont toujours élevés, proches de 4%, les taux de crédit ont commencé leur décrue, et plus vite que prévu.
« C’est un alignement de planètes qui redevient positif, au premier rang desquels la baisse de taux – on va être à 3,84-3,98% (sur 20 ans, NDLR)-, les prix qui ont baissé et l’inflation qui est maîtrisée », explique Charles Marinakis.
« En moyenne, il est actuellement possible d’emprunter à 3,7% sur 15 ans, 3,9% sur 20 ans et 4,1 % sur 25 ans, mais les taux les plus bas négociés atteignent 3,5% sur 15 ans, 3,6% sur 20 ans et 3,9% sur 25 ans », détaille de son côté le courtier Vousfinancer dans un communiqué.
Les taux pourraient encore reculer d’ici quelques mois, avec la probable baisse des taux directeurs de la BCE, qui devrait intervenir le 6 juin, grâce à la maîtrise de l’inflation dans la zone euro.
Les taux immobiliers sur 20 ans pourraient atteindre 3,2% en fin d’année, avec à la clé un nouveau gain de pouvoir d’achat pour les ménages. Mais les experts s’accordent pour dire qu’on ne retrouvera pas les taux très bas d’avant crise.
5. Les banques sont un peu plus souples
Si les taux à 1% semblent être bel et bien révolus, une bonne nouvelle est tout de même arrivée aux oreilles des acheteurs cette semaine. Les banques de la zone euro ont assoupli leurs conditions d’octroi de prêts immobiliers au premier trimestre, une première depuis trois ans.
« Pour la première fois depuis le quatrième trimestre 2021, les banques ont rapporté un assouplissement modéré de leurs critères d’octroi de crédits pour l’achat d’un logement », a indiqué la BCE dans un rapport publié mardi.
Le pourcentage net des banques ayant desserré leurs critères s’élève à 6%, contre 2% qui les avaient resserrés au dernier trimestre 2023, selon cette étude. Une meilleure « tolérance au risque des banques a contribué à cet assouplissement », a estimé la BCE.
Malgré ces signes encourageants, la situation reste inégale selon les secteurs. Le marché du neuf et celui de la location souffrent toujours de la crise. Par ailleurs, les délais de vente continuent de s’allonger, à 109 jours en moyenne sur un an pour vendre une maison, et à 100 jours pour un appartement, toujours selon Century 21.
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