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BFM Business s’est rendu au Forum innovation défense organisé à Paris pour découvrir les technologies qui ambitionnent de révolutionner les missions militaires ainsi que le quotidien des civils.
Dans les armées, l’innovation est le moteur des guerres, qu’elles aient lieu sur terre, dans les mers, dans les airs, dans l’espace ou dans le cyber. Le Forum innovation défense (FID 2023) qui a fermé ses portes samedi à Paris démontre tous les champs explorés pour créer des technologies de rupture. Certaines sont des innovations du futur élaborées par des chercheurs. D’autres, sont la concrétisation d’idées qui, si elles paraissent simples, ont permis d’améliorer les missions des soldats.
Sur ce salon, nous en avons sélectionné trois dont certaines ont été récompensées par le prix de l’innovation. Ces prix ont été remis par Patrick Aufort, directeur de l’agence innovation défense, en présence du ministre des Armées, Sébasiten Lecornu, le Chef d’état-major des Armée, Thierry Burkhard, et Emmanuel Chiva, délégué général pour l’armement.
• Artac, l’atelier tactique de réparation d’armes et de drones condensé dans un caisson tactique
Disposer d’un espace et des outils nécessaires où que l’on soit et dans toutes conditions. C’est ce que propose Artac. De prime abord, il ne s’agit que de caissons tactiques de transport. Mais en les ouvrant, on découvre un établi comme en rêveraient artisans et bricoleurs, sauf que ceux-là servent lors des missions des forces spéciales à réparer l’armement et les drones.
Cette innovation a été imaginée par le caporal-chef Kylian Pezet, armurier dans l’armée de l’Air, lors d’une Opex (opération extérieure) en Afrique.
« Je devais travailler sans un véritable espace dédié avec des boîtes à outils dans lesquelles je devais chercher en permanence celui dont j’avais besoin. En cas de casse, le matériel faisait des allers-retours en atelier pour des réparations de plusieurs jours », nous a raconté le caporal-chef Pezet.
Une fois rentré sur la base aérienne 105 d’Evreux, il fait des croquis de ce coffre et les envoie à la DGA et à l’Etat-major de l’armée de l’Air. Son courrier n’est pas allé à la corbeille. À son grand étonnement, il a rencontré des responsables qu’il a convaincus de la nécessité de créer ces établis transportables.
Il a obtenu un budget de 15.000 euros, une disponibilité pour mettre au point celui destiné à l’armement et l’aide de techniciens de la base aérienne 204 de Bordeaux-Beauséjour. En découvrant le résultat, un responsable des forces spéciales lui en a demandé un pour réparer et entretenir les drones. Ces deux modèles ont été présentés sur le FID 2023.
• VoiceProtect, un masque acoustique pour les communications discrètes
La mission de VoiceProtect, créé par Skyted, est de parler sans être entendu par ceux qui n’ont pas « besoin d’en connaître ». D’apparence, c’est un simple masque en plastique. En réalité, il s’agit d’un absorbant acoustique capable de réduire la voix de 80%.
En clair, les personnes proches du porteur de masque n’entendent rien même s’ils sont à proximité, grâce à un connecteur qui permet d’utiliser un smartphone ou tout autre appareil de communication.
Bien sûr, il est impossible de voir le mouvement des lèvres. Et tout cela en respirant confortablement, contrairement aux masques en tissu que l’on portait durant la pandémie de Covid. Même la température est régulée par une technologie pour transpirer.
Pour cela, ce masque est conçu avec un matériau appelé Leonar (pour Long Elastic Open Neck acoustic Resonator) destiné à réduire le niveau sonore émis par les moteurs d’avion. La version conversationnelle a été brevetée par l’Onera.
Les forces spéciales sont très intéressées par le VoiceProtect conçu pour le civil et pour les compagnies aériennes. Airbus a soutenu le projet avec l’accélérateur de l’Agence Spatiale Européenne et BPI Deep tech. Déjà la Singapour Airlines songe à le proposer à ses clients pour téléphoner sans déranger les voisins. Et pourquoi pas aussi dans les transports en commun, train, métro, bus ou tram? Pour cela, il faudra investir entre 300 et 400 euros.
• Bloc-Print II: bio-impression pour soigner les grands brûlés
Cette innovation permet de produire de la peau en impression 3D grâce à un bras articulé. Bloc-Print II consiste à recréer de la peau complète (derme et épiderme) à partir des cellules du patient. C’est une alternative à la greffe de peau saine prise sur le patient.
« Cette technique présente des limites pour les personnes brûlées à plus de 60 % et sur lesquelles il est difficile de prélever de la peau saine en quantité suffisante », explique Amélie Thépot, présidente de LabSkin Creations.
En effet, dans les conflits récents, les brûlures ont représenté 10% des blessures de guerre, explique le ministère des Armées en précisant que les lésions peuvent être étendues, profondes et traumatisantes. Avec ce bras robotisé, la reconstruction de la peau est rapide, de même que la cicatrisation.
Bloc-Print II a été créée par la société française LabSkin Creations via un partenariat avec le LIRMM de l’université de Montpellier, la Banque de Tissus et Cellules des Hospices Civils de Lyon, l’ICBMS de l’université Claude Bernard de Lyon).
![Pascal Samama Pascal Samama](https://images.bfmtv.com/Tu1OWJKH_FVBVWa5yvrQ9B0WOQ8=/18x0:558x540/75x0/avatars/samama-pascal-38_1.jpg)
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