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Jeux olympiques, 80e anniversaire du Débarquement, réouverture de Notre-Dame… Les professionnels du tourisme s’attendent à une année 2024 « exceptionnelle » et espèrent tirer profit des grands événements organisés en France sur le court, moyen et long terme.
L’année 2024 sera riche en événements en France. Jeux olympiques, commémorations du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie, réouverture de la cathédrale Notre-Dame… Autant de rendez-vous sur lesquels les acteurs du tourisme entendent capitaliser.
« Nous avons des rendez-vous importants. C’est une année exceptionnelle. J’espère et je suis convaincu qu’on va la réussir », prédit sur BFMTV Marcel Benezet, président de la branche cafés, bars, brasseries pour le GHR (Groupement des Hôtelleries et Restaurations de France). A Paris, où se dérouleront la majeure partie des épreuves olympiques et paralympiques, il y a d’ores et déjà « beaucoup de demandes », se félicite Ghislain de Richecour, président directeur général de France Tourisme. « Pour nous, c’est une opportunité vraiment extraordinaire et on va en profiter à plein j’espère », poursuit-il.
L’Office du Tourisme et des Congrès de Paris table sur 11,3 millions de visiteurs durant les Jeux olympiques et 3,8 millions durant les Jeux paralympiques. « C’est quelque chose d’absolument gigantesque », souligne Ghislain de Richecour. « C’est beaucoup plus que ce qu’on accueille habituellement », abonde Patrick Vicériat, président de l’Association française des experts du tourisme. Sur ces 15,1 millions de visiteurs cumulés, 3,3 millions auront un billet pour suivre les épreuves et 11,8 millions n’en auront pas. En outre, une large majorité (13,9 millions) sera composée de visiteurs français.
« On ne sait pas si on pourra accéder à tous nos sites touristiques »
« On veut réussir les Jeux et on va les réussir. Je demande aux commerçants et aux artisans de jouer le jeu en restant ouverts » durant la période olympique, indique Marcel Benezet. Celui qui est aussi élu à la Chambre de commerce de Paris Ile-de-France appelle notamment les restaurateurs à « donner les congés par exemple entre Pâques et le début du mois de juillet » pour que le personnel « soit là, au complet, du 26 juillet au 15 août ».
Les professionnels du tourisme éprouvent tout de même quelques craintes: « On a beaucoup d’inquiétudes notamment sur la circulation pendant les J.O. On ne sait pas si on pourra accéder à tous nos sites touristiques, si on pourra visiter tout ce qui est ouvert d’habitude » avec la « quasi-fermeture » du centre de Paris, explique Ghislain de Richecour. « La crainte, c’est que la ville soit saturée », s’inquiète également Patrick Vicériat.
Une préoccupation partagée par de nombreux locaux et touristes qui éviteront sans doute la capitale pendant les Jeux. Cette période sera ainsi « l’occasion de faire redécouvrir d’autres destinations qui ne sont pas celles qu’on voit d’habitude », espère Ghislain de Richecour.
Les acteurs du tourisme croient en l’héritage des Jeux
Plus que la seule année 2024, le secteur du tourisme espère tirer profit à moyen et lonterme des Jeux olympiques et des autres événements organisés en France: « 2024 va être un millésime exceptionnel, mais il va falloir le mettre en bouteille de telle façon qu’on pourra en profiter pendant des années, voire dix ans et plus », prévient Marcel Benezet. « Cela veut dire que si on réussit les Jeux, nous aurons de très belles années touristiques dans toute la France, pas que Paris. L’héritage des J.O est très important ».
Même son de cloche du côté de Didier Arino, directeur général de ProTourisme. Pour lui, l’enjeu n’est pas tant les retombées économiques des Jeux en 2024, mais bien la trace que va laisser cet événement dans les années à venir: « Il y a une demande qui est importante pour la période des J.O mais il y a aussi une clientèle qui ne viendra pas du fait de ces Jeux olympiques, donc la clientèle qui viendra pour les Jeux fait aussi fuir la clientèle traditionnelle qui visite habituellement Paris ou les autres destinations qui accueilleront les J.O. ».
S’il considère que l’organisation de cet événement planétaire « est une bonne nouvelle pour la France, pour peu que ces J.O. soient bien organisés et que l’on donne une belle image de notre pays », Didier Arino appelle à ne pas « surévalué l’impact » direct de la compétition pour le tourisme. « On parle de 1,5 à 3 milliards d’euros de retombées économiques. C’est une somme importante mais ramenée aux 58 milliards d’euros de retombées grâce aux clientèles étrangères en 2022, cela ne représente que 3 à 4% ».
En clair, les retombées directes des Jeux olympiques en 2024 « ne seront pas si considérables », y compris « dans des destinations qui ne sont pas concernées par les J.O sur le reste du territoire national parce qu’il y aura cette crainte qu’il y ait trop de monde », prédit le directeur général de ProTourisme. D’après lui, l’organisation des Jeux est avant tout « une action de communication » qui bénéficiera au tourisme à court et moyen terme si la France parvient à donner une bonne image d’elle-même. Ainsi, « il faudra être très vigilant dans l’accueil des clientèles touristiques, dans la capacité à gérer les transports… Et qu’on ne se mette pas une balle dans le pied comme on en a la spécialité en France avec des blocages, des grèves, des manifestations… (…) C’est la clé en termes d’impact médiatique pour donner une extraordinaire image de la destination France », lâche encore Didier Arino.
La réouverture de Notre-Dame attendue en décembre
La fin de l’année 2024 sera marquée par un autre événement: la réouverture de la cathédrale Notre-Dame prévue le 8 décembre. Une date importante là-encore pour les acteurs du tourisme: « Notre-Dame, c’est 13 millions de visiteurs par an jusqu’en 2019, 30.000 visiteurs par jour », rappelle Patrick Vicériat.
Pour Ghislain de Richecour, cette réouverture est aussi un « vrai enjeu puisqu’au moment de la fermeture, on sait que le monde entier a été touché par cet événement ». Quelques mois après les Jeux olympiques et paralympiques, la réouverture de la cathédrale sera selon lui le dernier rendez-vous d’importance d’une année 2024 aux airs de « nouveau départ pour Paris ».
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